Dragon déchu, Peter F. Hamilton

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L’histoire : Le rêve d’enfance de Lawrence Newton est de devenir pilote de vaisseau spatial. Mais à son époque le voyage spatial touche à sa fin. Il se retrouve engagé dans les forces de sécurité d’une mégafirme qui lance des programmes de colonisation de planètes et vient piller des années plus tard ces planètes pour récupérer son investissement.

Un jour lors d’une expédition il apprend que dans un temple perdu se trouveraient de nombreuses richesses. Il se décide à mener une expédition pour se rembourser de la vie qu’il n’a pu avoir.

Ce que j’en pense : Cela fait bien deux-trois ans que je n’avais pas lu de romans de Peter F. Hamilton (je préfère Edmond). Je m’étais un peu forcé pour avance l’Etoile de Pandore avant d’abandonner au quatrième.

Avec un volume unique, je me suis dit qu’Hamilton irait à l’essentiel. Bien sûr on retrouve la patte d’Hamilton, avec force de détails dans la description de l’histoire de ses personnages. Lawrence Newton est peut-être un gros bras d’une firme ultralibérale. Mais avec les flashbacks on découvre sa jeunesse et on se rend compte qu’il n’est qu’un petit garçon à qui on a volé son rêve.

Hamilton insère l’histoire de Newton dans le récit d’une expédition spatiale de pillage. Deux blocs se font face : d’un côté il y a une firme qui a besoin de fonds et qui possède une armée privée, de l’autre il y a une population qui va entre tout doucement en résistance. Car les habitants n’entrent pas en résistance contre une armée d’occupation suréquipée mais contre un libéralisme forcené, qui implique d’exploiter les êtres et les ressources. Les actes commis par les deux parties seront horribles car on se retrouve en pleine guérilla. Il faut réussir à intimider son adversaire, à le faire plier.

Ce qui est dommage c’est la facilité de la fin lorsque Newton découvre la réalité des richesses. Il change de camp presque sans réfléchir. Et la révélation concernant le trésor m’est apparue un peu basique : une entité extraterrestre ancienne de plusieurs milliards d’années, qui a accumulé pléthore de connaissances, connaissances qui seront partagées avec les les humains les plus ouverts.

Dragon déchu m’a réconcilié avec Peter F. Hamilton. Il y a bien sûr quelques passages un peu moins intéressants mais l’ensemble reste un bon divertissement. Je pense que ce roman peut-être une bonne porte d’entrée dans l’oeuvre de Peter F. Hamilton.

Supernova (2000)

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L’histoire : Le vaisseau d’assistance Nightingale reçoit un message de détresse d’une lune minière se trouvant à plusieurs milliers d’années-lumière. Le vaisseau va se retrouver à proximité d’une supernova et en panne. Le temps sera alors compté avant de pouvoir repartir avant l’explosion de la planète. Sur place l’équipage va retrouver un jeune homme prétendant être un récupérateur. Mais son comportement étrange va vite interroger l’équipage.

Ce que j’en pense : Voici sûrement le dernier film visionné pour le Summer Star Wars et j’avoue que j’aurai pu finir d’une meilleure manière, là on est dans une apothéose négative. Le scénario est ridicule, il part dans tous les sens : le film catastrophe avec la nécessité de fuir l’explosion de la supernova, le film d’horreur avec le jeune au comportement bizarre, le huis-clos intimiste avec les personnages qui ont un passé trouble et qu’ils ont du mal à assumer.

Je n’ai pas envie de critiquer les acteurs mais retrouver dans un même film plein de seconds rôles du ciné et qui réussissent parfois à percer dans les séries. La palme revient quand même à James Spader qui fait le monolithe revenu de tout, sur qui la destinée du vaisseau repose. Ce qui est ridicule c’est qu’il n’est même pas impressionnant. Et puis il y a Robin Tunney, huit ans avant The Mentalist, qui avec ses yeux de biche fait tourner le cœur des mâles du vaisseau, un rôle cliché pour une fille.

Comme c’est le dernier film vu dans le cadre du challenge, je dois me rendre à l’évidence : le space-opera peut être synonyme de navets au cinéma. Heureusement qu’il y a les grosses séries Star Wars et Star Trek, et quelques exceptions pour relever le niveau.

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Janus, Alastair Reynolds

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L’histoire : En 2057, une lune de Saturne, Janus quitte son orbite. Le Rockhopper seul vaisseau à proximité est chargé de se lancer à sa poursuite pour pouvoir l’étudier. Mais le vaisseau va entrer dans le champ de gravité de Janus et celui-ci va l’entrainer dans sa promenade à une vitesse proche de celle de la lumière. Les membres du vaisseau vont alors découvrir que Janus est une création extraterrestre.

Ce que j’en pense : Alastair Reynolds est un auteur que j’ai apprécié lorsque j’avais lu le Cycle des Inhibiteurs, même si le dernier volume m’avait paru éloigné de ce qu’il y avait dans les premiers romans.

Avec Janus, je savais que j’allais partir dans un space opera démesuré , une lune satellite qui quitte son orbite poursuivie à une vitesse proche de la lumière ça pouvait être intéressant avec toutes les problématiques afférentes au voyage spatial à cette vitesse.

Trop rapidement on se retrouve avec des dissensions sur le choix de suivre ou pas Janus. Les oppositions entre les clans vont se retrouver durant tout le récit, ce qui aura bien sûr pour effet de plomber le récit. Les interrogations des clans sur certains thèmes m’ont semblé complètement inopportunes. Personne dans la réalité ne ferait ces choix-là. L’exemple le plus parlant est lorsque des extraterrestres, réputés pour semer la discorde se pointent et proposent des technologies que les humains convoitent. Il y ne a une qui se fait avoir en marchandant avec eux et met en péril ses compatriotes. On a prévenu les humains mais il y en a un qui est assez con pour ne pas comprendre. Trouver ce genre de personnages dans un roman me hérisse particulièrement.

Au fil du roman, on se rend compte qu’on suit les personnages sur une durée supérieur à celle d’une vie humaine. Merci E.T. pour le rajeunissement. C’est tellement convenu comme technique pour garder en vie plus longtemps ses personnages et contrer les effets du voyage spatial à grande vitesse.

Certaines situations lors de la colonisation de Janus m’ont rappelé la trilogie martienne de Kim Stanley Robinson, trilogie que j’ai énormément « apprécié » lire, alors avoir la sensation de retrouver des situations, des réflexions a été plutôt douloureux.

Janus a été une lecture que j’ai trainé, qui a eu du mal à avancer. J’ai espéré plusieurs fois retrouver le souffle épique, le sense of wonder des Inhibiteurs mais ce fut vain.

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Les oiseaux de lumière, Jean-Marc Ligny

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L’histoire : Les oiseaux de lumière sillonnent  l’espace sous les yeux ébahis des humains. Oap Tao va être recruté par Frieda Koulouris qui espère en faire une vidéo pour une émission.

Ce que j’en pense : Ce fut une surprise de retrouver dans la boite aux lettres en début d’année ce roman gracieusement envoyé par l’éditeur ActuSF.

Je dois avouer que j’ai plus apprécié ce roman que la Saga d’Oap Tao. Ce personnage de baroudeur me semble avoir une dimension plus humaine. Plusieurs fois il doit s’interroger sur la notion d’amitié, il est remis en place régulièrement lorsqu’il pense un peu trop avec son bas-ventre. C’est marrant de voir ce personnage viril, parfois macho, rugueux, brut de décoffrage en somme, se faire manipuler par des filles sexy et qui savent ce qu’elles veulent.

J’ai retrouvé un monde spatial bariolé, excentrique voire bizarre. Certains personnages sont caricaturaux comme le sont les représentants de l’ordre du GRIS. Les extraterrestres sont étranges, ce qu’ils veulent faire avec les humains peut mettre mal à l’aise.

Je ne vois pas bien quoi dire d’autre. C’est agréable de se retrouver dans un tels space opera qui ne se prend pas au sérieux.

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Frontière Barbare, Serge Brussolo

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L’histoire : David Sarella est exovétérinaire. Il voyage parmi les mondes de l’Univers selon les besoins de son employeur, l’Organisation des Planètes Unies. Il doit neutraliser les exomorphes une fois les guerres terminées. Avec sa femme il doit se rendre sur la planète Mémoriana. Même si la guerre qui y sévit semble se finir, les exomorphes ne semblent pas prêts  à enterrer la hache de guerre.

Ce que j’en pense : Serge Brussolo a une bibliographie assez diversifiée, elle va du roman de SF au policier en passant par la littérature jeunesse.

Frontière Barbare qui se situe clairement dans le domaine de la SF m’a surpris par le chemin qu’il a pu prendre au cours de la lecture.

Ça commence par une description du règlement des conflits plutôt étonnante. Les belligérants sont enfermés dans un bunker totalement étanche et ils se battent jusqu’à ce que mort s’en suive. Ils laissent les civils et l’environnement tranquilles.

Puis on se retrouve sur une planète où les Terriens tentent de pacifier deux peuplades. Bien sûr cette pacification est intéressée et cache une tentative d’exploitation. Au milieu de ces situations se trouve David Sarella, un type qui peut paraitre un peu faible, toujours rabaissé par les autres en raison de sa profession, manipulé par les sentiments qu’il éprouve à l’égard de sa femme qui a du mal à lutter contre le conditionnement génétique qui l’amène à aimer la guerre.

Par contre quand David essaie de redonner vie à se défunte femme, le récit dévie vers une ambiance de fantasy. Il part à la recherche d’une divinité qui a la capacité de recréer des êtres. Mais autour de cette divinité flotte un brouillard de superstitions et pour l’atteindre David devra accomplir ce qui pourrait s’apparenter à des épreuves. Mais avec le dénouement, on revient à une SF classique avec une explication rationnelle des événements. L’histoire de David est une histoire d’amour, la recherche d’un passé qu’il n’a jamais su maitriser, c’est la quête d’un homme qui veut satisfaire son ego. Une quête qui malheureusement va le transformer en homme brisé.

C’est la première fois que je lis un romans de Serge Brussolo et ce fut une belle découverte. Plusieurs fois le roman m’a surpris par les détours qu’il prenait par les réflexions qu’il pouvait contenir.

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Doom (2005)

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L’histoire : Des archéologues ont trouvé parmi des vestiges une arche qui leur permet de se rendre sur Mars. Une multinationale y installe une base. Un jour les sciences scientifiques présents appellent à l’aide car il y aurait une  brèche de sécurité. On y envoie un groupe de soldats pour  neutraliser la menace.

Ce que j’en pense : Il y a eu une période où il était  fun de faire une adaptation au ciné d’un jeu vidéo. Doom était un jeu bourrin : avancer et tirer sur fond de musique rock. Alors le film qui en découle ne fait pas non plus dans la dentelle.

Une grande partie du film se passe sur Mars mais on n’en verra pas grand chose (j’ai presque la sensation d’arnaquer les gens en le chroniquant pour le Summer Star Wars), sauf une petite partie rocailleuse rougeâtre. En effet ça se passe dans des couloirs sombres pour  accroitre la tension et et coller à l’esprit et à l’ambiance du jeu.

J’ai du mal à croire au professionnalisme de ces soldats, ils sont tous barges, pas clair dans leur tête. Leur présence n’est justifiée que pour se faire zigouiller, en essayant de leur trouver une mort différente et dégueu. 

En fin de compte le film est décevant parce que les monstres issus des mutations génétiques sont bien timides. Et l’affrontement final entre le gentil (Karl Urban) qui a pris une petite dose de potion magique et le méchant (The Rock) mordu par un monstre au sens moral plutôt élastique est doucement risible.

Au moins il y a eu une certaine décence à ne pas faire des suites répétitives comme ça a été le cas pour  Resident Evil. 

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La Cinquième tête de Cerbère, Gene Wolfe

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L’histoire : Deux planètes très éloignées de la Terre ont été colonisées par des colons français. Mais l’une d’elle va être détruite.

Plusieurs années plus tard, un ethnologue va consacrer sa vie a  retrouver les traces de la planète disparue.

Ce que j’en pense : Comment parler d’un livre que l’on n’a pas aimé ? Si je repense à un article qui a fait parler de lui dans la blogosphère, il faudrait que je me taise. Mais dans ce cas ça ne serait pas prendre en compte le temps que j’ai passé à le lire, la volonté déployée pour s’efforcer de le finir.

Alors voilà vous  savez que je n’ai pas aimé La Cinquième tête de Cerbère. Il est composé de trois récits qui doivent permettre au lecteur de saisir l’histoire compliquée de deux planètes. Mais j’ai trouvé cela trop cérébral, notamment le deuxième récit, récit mythologique frôlant un peu la fantasy.  A la fin tu te demandes où tu devais arriver. Ça reste pour moi une lecture ennuyeuse. Malheureusement ce n’est pas le bon ouvrage pour découvrir l’œuvre de Gene Wolfe.

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La guerre éternelle (3 tomes)

la guerre eternelle bd

L’histoire : Un vaisseau de colons terrien a été détruit aux abords d’ Aldébaran. La Terre va mettre en place un groupe de soldats d’ élite. Le soldat Mandella va parcourir cette guerre qui pour lui n’aura aucun sens.

Ce que j’en pense : J’ai trouvé plutôt étonnant d’adapter le roman de Joe Haldeman tant il se suffisait à lui même dans sa démonstration anti-militariste. Alors il va être difficile de ne pas tomber dans le jeu des différences.

Après un rappel un peu longuet des circonstances qui font que la Terre lance son recrutement de bidasses d’élite, on reprend sans surprise la trame du roman. De nombreux éléments sont édulcorés ou bien sont littéralement passés sous silence. Je pense principalement aux relations amoureuses entre les soldats qui étaient plutôt libertines.

La fin de la guerre me semble complètement risible vu sous l’angle de la BD. Comme les deux entités en conflit se trouvent être maintenant composées de clones, elles seraient enfin capables de pouvoir communiquer entre elles. Ca me parait encore plus stupide comme cela est décrit dans la BD.

Peut-être que la lecture de la BD amènera certaines personnes à se diriger vers le roman pour avoir plus d’éléments. Mais ayant lu les deux je me rends compte que ces trois albums sont tout à fait dispensables.

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Les Vandales du vide, Jack Vance

Les Vandales

L’histoire : L’homme est à deux doigts de conquérir l’ensemble du système solaire. Mais certains veulent profiter des nouveaux horizons ouverts par cette conquête et la piraterie spatiale est en train de se développer.

Dick Murdock, jeune garçon de quinze ans, rejoint son père sur un observatoire lunaire. Il croise le Basilic, une figure terrifiante et énigmatique, dont le nom est synonyme de peur et de destruction. Dick va alors utiliser ses connaissances et son audace pour contrer les plans du Basilic.

Ce que j’en pense : Quand on se lance dans la lecture d’un roman de Jack Vance, on sait que l’on peut s’attendre à des aventures et des voyages dans l’espace.

Ici on a les deux. Quand je vois qu’il choisit comme personnage principal un personnage aussi jeune, je me dis qu’il visait un lectorat plus jeune. Ça limite les perspectives en terme de violence et de sexualité. Ce qui est marquant c’est que l’apparence physique des personnages a une grande importance. Lorsque Dick rencontre une personne au physique disgracieux , il va se méfier, limite il va le considérer comme un ennemi. Mais quand c’est quelqu’un avec un physique plus avantageux, il va moins se méfier. Or comme on dit toujours les apparences sont trompeuses.

Dick est un ado, il va agir comme tel : beaucoup d’impétuosité, une petite dose d’inconscience, des connaissances scientifiques. Tout sera assez dosé pour ne pas en faire un ado que l’on veut baffer.

Ce qui est regrettable c’est que Jack Vance n’est pas constant sur les avancées technologiques. Dans son univers, on voyage dans l’espace comme si on prenait le bus. Et à la fin du roman on découvre que Dick développe des photos dans un chambre noire, à l’ancienne.

Les Vandales du vide est un roman qui correspond tout à fait ce que Vance nous a habitués, il offre un bon divertissement.

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Star Trek III A la recherche de Spock 

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L’histoire : Spock est mort en sauvant l’Enterprise.Sa dépouille est envoyée sur Génésis, mais elle subit une transformation. Les scientifiques qui surveillent la planète sont surpris par un tel changement.

Mais la planète et son écosystème particulier font l’objet d’une tentative d’attaque de la part d’un vaisseau klingon qui les considère comme une arme qu’ il faut posséder.

Ce que j’en  pense : Après la fin tragique de l’épisode précédent qui se clôture avec les funérailles de Spock, il fallait bien une histoire pour le faire revenir dans le jeu. Alors le scénario utilise les éléments qui étaient déjà présents.

On introduit les klingons dont le chef est interprété par Christopher Lloyd, les ignobles méchants du monde de Star Trek. Ceux-ci sont brutaux et bien peu malins, c’est sûr que face à un Kirk, rusé comme un renard et prêt à tout pour sauver ses amis ils ne peuvent pas faire grand chose.

J’ai eu la sensation que cet épisode était moins bavard que les précédents. On retrouve un Kirk un peu plus offensif, avec une équipe restreinte autour de lui. Je l’aime bien cette équipe multicolore. C’est Sulu qui m’a étonné quand il remet en place d’une prise de judo un garde Starfleet qui venait de l’appeler « jaunisse ». Cet acte rappelle que la série a un esprit d’ouverture et de tolérance. Mais c’est quand même un peu dommage que Kirk prenne tant d’importance que ça.

Alors même si pour moi Star Trek ne remplacera pas Star Wars, je pense que ça mérite d’être découvert et qu’il y a beaucoup de richesses dans ce monde.

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