La Fresque suivi de Le Raid Infernal, P.J. Hérault

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La Fresque

L’histoire : Lid fait partie d’une tribu qui est en combat perpétuel avec des hommes du Sud. Lassé de la violence, il s’enfuit en prenant le risque de mourir sous les coups des siens. Lors de son errance, il va découvrir une fresque décrivant des technologies disparues. Il découvrira aussi un peuple pacifique mais s’apercevra que la nature humaine renferme toujours une part assoupie de barbarie.

Ce que j’en pense : Ayant quelque peu l’habitude des romans de P.J. Hérault , je dois reconnaitre que La Fresque est une sorte d’ovni. Sur une planète différente de la Terre, on suit les aventures préhistoriques d’un jeune homme. Celui-ci a la particularité de « réfléchir ». En fait il a un peu plus de jugeote que les autres. Donc il ne s’arrête pas à l’apparence des choses. Il fait des découvertes qui lui permettent de faire évoluer le quotidien, il introduit la technologie dans une société préhistorique. Mais ce qui pourrait bénéficier à tous fait des envieux. Certains voient Lid comme un objet précieux qu’il faut avoir à tout prix dans son camp.

Les trahisons et les affrontements s’enchainent, à la place de Lid j’aurai laissé tomber tous ces gens qui ne comprennent rien, qui ne veulent satisfaire que leur propre intérêt. Par moment c’est répétitif, un peu longuet. Je suis même étonné que ce roman ait été mis en tête de volume.

Le Raid Infernal

L’histoire : Jon, ancien militaire, effectue un voyage vers une colonie éloignée de la Galaxie. Mais le transporteur dans lequel il se trouve est pris pour cible par des dégénérés qui s’en prennent aux colons. Le but du transporteur sera alors de fuir pour pouvoir survivre.

Ce que j’en pense : Voilà un space opera plus proche de ce que j’ai déjà pu lire de P.J. Hérault.

Ce roman est construit comme un film, un survival. Une dizaine de personnes poursuivie par des raiders, alors il y a les voyageurs qui veulent agir à l’encontre du bon sens, au risque de mettre en péril tout le monde; il y a les voyageurs secondaires qui se révèlent être de bons adjuvants au personnage principal mais qui disparaissent lorsqu’ils prennent trop d’importance et puis il y a le personnage principal, ancien soldat, il est celui sur qui reposera la survie. Jon est une sorte de Rambo spatial qui doit faire face à des pillards faisant penser à ceux de Mad Max.

Le récit enchaine les séquences d’action, plusieurs fois il a des batailles tendues pour les voyageurs. C’est un roman très divertissant, le style n’es pas ampoulé. Le but est de voyager avec de l’action et très réussi.

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Durée des équipages : 61 missions : Officier-pilote Gurvan, P.J. Hérault

gurvan 3Titre : Durée des équipages : 61 missions : Officier-pilote Gurvan

Auteur : P.J. Hérault

Editeur : Fleuve Noir

Année : 1988

192 pages

L’histoire : La planète sur laquelle Gurvan s’est réfugié abrite des ennemis. Il va devoir assurer la défense de ce que lui et ses amis ont réussi à sauver en attendant les renforts.

Ce que j’en pense : Dernier volet de cette trilogie que j’ai beaucoup apprécié. Gurvan monte enfin en grade. Grâce à une sorte de don il devient le meilleur pilote de la flotte et enchaine les victoires. Mais cet état ne lui monte pas à la tête, il reste comme il a toujours été : simple. Ce qui a le don d’exaspérer certains.

Comme dans les volumes précédents, les séquences d’action se succèdent sans ralentir. Même si sur un roman aussi court cela peut paraitre excessif, ici ça passe sans problème car cela est raconté d’une manière très fluide.

J’ai enfin eu une évocation des causes de la guerre et de la nature des belligérants. Mais cela reste très succinct et apparait à la toute fin du volume. Bien sûr la guerre va se finir et va se poser la question de l’avenir de ces femmes et hommes spécialement conçus et élevées dans le but de faire la guerre.

L’édition Fleuve Noir scinde les romans en trois mais ces romans peuvent facilement se lire à la suite car il y a toujours quelque chose qui accroche le lecteur.

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Durée des équipages : 61 missions, tome 2 : Les premières victoires, P.J. Hérault

gurvan 2Titre : Durée des équipages : 61 missions, tome 2 : Les premières victoires

Auteur : P.J. Hérault

Editeur : Fleuve Noir

Année : 1987

192 pages

L’histoire : La guerre continue. Elle se poursuit à la surface de certaines planètes. Lors d’un retour sur son porteur d’origine, Gurvan abat enfin ses premiers Géos. Mais le porteur est attaqué et durement atteint. Gurvan avec une poignée de compagnons vont essayer de s’en sortit même s’ils ont peu d’espoir.

Ce que j’en pense : Le premier tome s’arrêtait très abruptement dans une scène de combat. Ici ça reprend exactement là où ça s’arrêtait. J’ai retrouvé avec plaisir Gurvan et les membres de son équipe qui s’est formée avec les circonstances. Circonstances plutôt dramatiques avec l’attaque et la destruction du porteur. Gurvan et ses amis vont tout faire pour s’en sortir. La course contre le temps et contre la mort est assez saisissante de réalisme. Et puis comme je me suis attaché à ces personnages, je souhaitais qu’ils s’en sortent, qu’ils meurent d’une façon plus héroïque s’ils devaient mourir.

On retrouve les mêmes ingrédients que dans le premier : beaucoup de scènes de combats, une romance qui commence à tout doucement prendre forme et quelques touches d’humour.

SSW ep 2Sans titre

Durée des équipages : 61 missions, tome 1: Sergent Pilote Gurvan, P.J. Hérault

gurvan 1Titre : Durée des équipages : 61 missions, tome 1: Sergent Pilote Gurvan

Auteur : P.J. Hérault

Editeur : Fleuve Noir

Année 1987

192 pages

L’histoire : Loin dans l’espace, une guerre interminable déchire deux blocs. Gurvan, soldat élevé dans un Materédu, est un pilote d’Intercepteur. Il est affecté dans un escadron où il va devoir faire ses premières armes.

Ce que j’en pense : J’avais apprécié Le Chineur de l’espace, je me suis alors lancé dans la trilogie Gurvan, autre oeuvre majeure de P.J. Hérault.

C’est un roman tout à fait abordable, avec une écriture agréable. Pendant moins de deux cents pages on a droit à des combats spatiaux tendus parfois frustrants car il peut ne rien s’y passer.

Le format habituel du roman Fleuve Noir ne permet pas d’avoir des personnages très élaborés. Mais par l’ajout de petits éléments tout le long du roman, on finit par s’attacher à Gurvan et aux femmes et hommes qui l’entourent. On partage leurs doutes, leurs peurs qui sont tout à fait compréhensibles.

Par contre je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus d’éléments concernant le contexte dans lequel e situe la guerre. On ne sait pas pourquoi elle a lieu, ni qui elle oppose. P.J. Hérault fait le choix de nous faire vivre la guerre au niveau du soldat de base.

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Le Chineur de l’espace suivi de La Famille, P.J. Hérault

le chineur de l'espaceTitre : Le Chineur de l’espace suivi de La Famille

Auteur :  P.J. Hérault

Editeur : Editions Critic

Année : [1995; 1987 ] 2014

377 pages

L’histoire : Glen est un chasseur d’épaves, métier difficile jusqu’au jour où il découvre l’épave d’un vaisseau d’exploration dont l’exploitation lui permettra d’être riche. Le problème c’est qu’il s’est écrasé sur la planète et qu’il ne pourra pas repartir. Sauf qu’il se découvre un allié et un ami tout à fait inattendu.

Romaric vient d’échapper à un troisième accident mais cela ressemblait fortement à une tentative d’assassinat. Il décide de revenir sur sa planète natale pour découvrir qui en veut à sa vie. Il va découvrir qu’un tueur a décimé la quasi-totalité de sa famille pour pouvoir accaparer ce qu’elle possédait.

Ce que j’en pense : Avec la parution de ce double roman, les Editions Critic font revivre des œuvres de P.J. Hérault, auteur d’œuvres incontournables publiées au Fleuve Noir Anticipation. L’achat de ce livre lors du Salon du Livre de Paris m’a permis de le faire dédicacer et aussi de me lancer dans l’oeuvre de P.J. Hérault.

Alors je suis tombé dans deux space opera très distrayants. Le premier, Le Chineur de l’Espace, donne lieu à une rencontre entre un homme et un végétal assoiffé de connaissance. Au début ça peut paraître tout à fait improbable comme situation. Mais comme Glen j’ai fini par apprécier Psoré qui devient même le personnage le plus intéressant du binôme. Alors ça donne un un roman principalement fondé sur l’apprentissage de l’autre et aussi sur l’amitié. P.J. Hérault aborde aussi le thème de l’évolution d’une espèce végétale, évolution accélérée grâce au contact avec un ordinateur.

Avec le deuxième roman, La Famille, on a droit au récit d’une vengeance, celle des membres survivants d’une famille dispersée menés par un jeune baroudeur. Romaric, une fois qu’il a identifié la menace, devient une espèce de Rambo spatial, rapide dans l’utilisation des armes, capable de survivre dans une forêt. Donc il y a beaucoup de violence car il doit se défendre contre les gros bras qui lui sont envoyés. Mais il va aussi faire marcher son cerveau pour toucher son ennemi au porte-feuille. Plusieurs fois on va avoir des opérations de sabotages, de détournements quasi-impossibles mais qui seront réalisées un peu dans le même esprit qu’Ocean’s Eleven.

La lecture de ces deux romans m’a bien donné envie de continuer à lire P.J. Hérault car avec lui je me rends compte que l’on n’a pas besoin de faire des quadrilogies avec des romans de 600 pages pour avoir un bon roman de SF.

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