Scénario : Christophe Bec
Dessin : Stefano Raffaele
Editeur : Soleil
Année : 2007-20011
L’histoire : Une mère décide d’emmener sa fille atteinte de la tuberculose dans l’établissement où elle a été soignée plus jeune. Pour pouvoir rester auprès de sa fille, elle accepte un poste d’infirmière. L’enfant va commencer à avoir des visions d’anciens patients décédés.
Ce que j’en pense : Christophe Bec, à partir de faits réels, a réussi à mettre en place un récit assez sombre et très efficace. Cela commence avec un bâtiment qui refuse de se faire détruire. Donc une ambiance malsaine dès le début, qui fait un peu penser à Lovecraft.
Ce bâtiment, sanatorium, parce qu’il représente : lieu de maladie, souvent antichambre de la mort, exerce une sorte d’influence sur les gens qui s’y trouvent. Réputé pour les soins qui y sont prodigués, il cache une sombre vérité. J’ai eu l’impression d’y retrouver les pires personnages de la création : directeur avide de faire des bénéfices; médecin adeptes des thérapies de choc qui aurait eu sa place dans les camps de la mort; médecin pratiquant le harcèlement sexuel sur les infirmières.
Ça commence avec une touche de fantastique mais au fil des pages ça tourne à l’horreur. Certains passages sont à éviter pour les âmes sensibles comme ces wagonnets remplis de cadavres ou la trépanation sans anesthésie d’une fillette. La vérité est difficile à accepter et ceux qui vont la découvrir vont être bien seuls pour la faire éclater.
Il n’y a pas à dire une BD de Christophe Bec ça se lit sans s’arrêter et quand on a fini on a l’impression d’en avoir eu pour son argent.