La Chute – Guillermo Del Toro / Chuck Hogan

Titre : La Chute

Auteurs : Guillermo Del Toro / Chuck Hogan

Editeur : Presses de la Cité

Année : 2010

325 pages

Note : 12/20

L’histoire : L’épidémie s’est très rapidement propagée. Les vampires sont de plus en plus nombreux et les autorités semblent aveugles et sourdes face à la situation. Setrakian, Goodweather et Fet avec le peu de moyens à leur disposition sont prêts à tout pour contrecarrer les plans du Maitre. Celui-ci doit faire face à l’hostilité des Ainés qui ont recruté des humains pour chasser les vampires.

Ce que j’en pense : Deuxième épisode de la Trilogie de Del Toro et Hogan consacrée aux vampires qui reprend les mêmes et qui n’avance pas des masses.

Le trio de combattants du début semble englué dans les difficultés pour lutter contre le Maitre, ce qui n’arrange pas non plus leur moral.

L’équipe de chasseurs de vampires recrutés parmi des gangs redonne du dynamisme au récit. Ça castagne bourrin, c’est sanguinolent et violent mais on a l’impression de se retrouver dans Blade II.

Du côté des vampires, il n’y a pas grand chose d’intéressant si ce n’est la quête de l’ex-femme de Goodweather, transformé en vampire. Celle-ci veut retrouver et capturer son fils mais est-ce par instinct maternel qui subsisterait ou par dévotion pour le Maitre? Alors ce personnage que l’on aurait pu considérer comme perdu à la fin du premier volume donne une dimension dramatique au récit.

J’ai fini le roman en me disant que la destinée de l’humanité était bien mal barrée et que pas grand chose avait été fait pour s’en sortir. Ça ne donne pas beaucoup d’espoir pour la suite.

Voilà c’est un roman où j’ai eu l’impression qu’il ne se passait pas grand chose, pas de révélation, pas d’avancée donc je suis moyennement convaincu.

Out, Natsuo Kirino

Titre : Out

Auteur : Natsuo Kirino

Éditeur : Points

Année : [1997] 2007

655 pages

Note : 11/20

L’histoire : Dans une usine de Tokyo, quatre femmes fonts des postes de nuit. Elles ont en commun le désintérêt que leurs maris éprouvent pour elles. En effet, ils sont violents, joueurs infidèles ou bien juste indifférents. Tout change lorsque Yayoi étrangle son mari, les autres femmes vont se charger de faire disparaitre le corps.

Ce que j’en pense : Encore une fois, avec ce livre, je peux dire qu’il ne faut pas lire les quatrièmes de couverture. Mais d’un autre côté il faut bien savoir ce que ça raconte.

Je m’attendais à quelque chose de plus enlevé et je me suis presque retrouvé face à une chronique sociale. Kirino décrit à travers les quatre femmes une partie de la société japonaise qui fait des boulots à la chaine et mal payés. Une partie de la société qui semble être sacrifiée, presque parce qu’elle est féminine. Une partie de la société à qui on fait violence, comme si c’était une chose naturelle. Car à tous les niveaux on fait violence à ces femmes, certaines d’entre elles vont essayer de sortir du schéma et tenter ne plus se laisser faire. Même si on peut être touché par ce qui leur arrive en tant que femmes, les quatre héroïnes ne sont pas toutes appréciables. Pour certaines on peut même comprendre pourquoi les hommes ne sont pas sympas avec.

J’ai apprécié le roman jusqu’au moment où Sataké, le maquereau gérant de casino au passé de tueur de femme, cherche à se venger du tort que les quatre femmes lui ont fait. A partir de ce moment-là et jusqu’à la fin j’ai trouvé que le roman trainait trop en longueur. J’avoue avoir été déçu par la fin, j’espérais quelque chose de mieux.

Out est un roman où les personnages ne sont ni dans le noir ni dans le blanc mais où tout le monde est dans le gris, à un endroit où il est difficile de faire la distinction entre bien et mal.

Gangrène

Titre : Gangrène

Scénario : Carlos Trillo

Dessin : Juan Gimenez

Editeur : Comics USA

Année : 1993

Note : 13/20

L’histoire : Dans un monde post-apocalyptique, deux sociétés cohabitent. L’une vit dans la Cité Blanche et possède à peu près tout. L’autre vit dans l’underzone, un gigantesque dépotoir généré par les déchets des hauteurs.

Lorsqu’un membre de la Cité Blanche est expulsé vers l’underzone et considéré comme un dieu par les mebres de l’underzone, celui-ci tient sa revanche contre ceux qui l’ont banni.

Ce que j’en pense : Deux mondes qui cohabitent presque dans l’ignorance de l’autre mais la ligne de fracture sont les déchets que les uns rejettent chez les autres. Ce qui donne une opposition entre les nantis de la Cité Blanche et les bêtes immondes du dépotoir.

C’est plein d’idées intéressantes, cette BD donne une représentation de notre société qui se débarrasse de certains déchets vers des pays plus pauvres ou bien qui ne sait que faire de ses déchets. La dimension écologique est très présente, ce qui donne au récit une certaine force.

Mais je trouve dommage que cela soit aussi court, j’aurai bien aimé savoir comment on en était arrivé là.

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reMix, Jon Courtenay Grimwood

Titre : reMix

Auteur : Jon Courtenay Grimwood

Editeur : Bragelonne

Année : [1999] 2004

324 pages

Note : 7/20

L’histoire : La ville de Paris est assiégée par les armées du Quatrième Reich. La fille de Lady Clare, ministre du Prince impérial français, est enlevée. Lady Clare va charger Fixx Valmont, un homme qui tournait trop autour de sa fille  et qu’elle a fait mettre en prison, de la retrouver. Sur son chemin Fixx va tomber sur une plantureuse tenancière de taverne sur la Lune, sur une tueuse japonaise et sur un pseudo nouveau messie qui est en train de préparer une nouvelle arche de Noé.

Ce que j’en pense : C’est en flânant au Furet que j’ai découvert ce livre. Il était réédité par Bragelonne dans le cadre des romans à 10 euros pour les 10 ans de la maison. Mais comme j’avais déjà fait mon choix j’ai regardé s’il était présent  à la bibliothèque et j’ai bien fait. J’ai bien fait de ne pas l’acheter car j’ai vraiment été déçu.

Au départ ça fourmille de plein d’idées intéressantes qui relèvent de genres différents de la SF. L’opposition entre un Troisième Empire français et un quatrième Reich allemand ça donnait une ambiance steampunk; la présence d’un virus dévorant tous les métaux, d’élément de cybernétique sur un corps humain là on allait vers la hard-science; l’arche de Noé interstellaire sous la forme d’un vaisseau digne de 2001, on était dans le space opera.

Mais voilà le problème c’est que ça part dans tous les sens et à chaque fois ça reste superficiel. En plus de la difficulté à se caler dans un genre il y a le problème des personnages. LizAlec, la fille de Lady Clare, est une ado gâtée qui s’embringue dans des histoires sans penser aux conséquences. Ce genre de personnage est tellement vu et revu que ça devient lassant, sans originalité. Lady Clare en vieille peau anorexique qui n’a jamais aimé sa fille  mais qui d’un coup se trouve une fibre maternelle est assez peu vraisemblable. Je pense qu’il n’y a que deux personnages qui tirent leur épingle du jeu : Fixx Valmont, mi homme mi robot à la personnalité et au passé assez troubles, et Lars être crée génétiquement de toutes pièces pour ne pas subir la moindre gravité et l’absence d’atmosphère de la Lune. Même s’ils ne sont pas tout à fait humains, ils apportent tout de même  une humanité au récit.

Le roman multiplie les stéréotypes, les facilités, ce qui entraine l’impression qu’il n’est pas fini, qu’il n’est pas assez travaillé.

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Jour J, tome 4 : Octobre Noir

Titre : Jour J, tome 4 : Octobre Noir

Scénario : Duval et Pécau

Dessin : Calvez

Editeur : Delcourt

Année : 2010

Note : 15/20

L’histoire : Blondin et Bonnot sont en Russie pour préparer l’attentat contre le tsar Nicolas II. Les soviétiques menés par Lénine préparent leur révolution tandis que l’Okhrona est sur les dents pour déjouer le complot.

Ce que j’en pense : Cet album constitue le deuxième volet des pérégrinations  de Blondin et Bonnot. J’apprécie que le récit se fasse en diptyque, cela permet d’avoir plus de complexité mais cela je l’ai déjà dit.

Alors on se retrouve en pleine Russie tsariste aux prises avec les révolutionnaires soviétiques et les anarchistes. Trotski est présenté comme une machine à débiter de la théorie, Staline est une brute sanguinaire. Malheureusement du côté tsariste il n’y a aucun personnage qui se démarque.

je regrette que le dessin manque de dynamisme dans les scènes d’action qui restent assez fréquentes. J’ai bien aimé le feu d’artifice final où Lénine, Staline et Trotski sont aux premières loges. Comme quoi le cours de l’Histoire (même uchronique) peut prendre une direction surprenante.

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Le Chant du Barde, Poul Anderson

Titre : Le Chant du Barde

Auteur : Poul Anderson

Editeur : Le Livre de poche

Année : [1953-1981] 2012

Note : 16/20

Ce que j’en pense :  Poul Anderson est un auteur de SF dont l’oeuvre est encore méconnue en France. Les éditions Le Bélial puis le Livre de poche ont publié un recueil de neuf nouvelles, dont la plupart ont été couronnées d’un prix Hugo et/ou d’un prix Nébula.

  1. Sam Hall : Dans une société où l’informatisation de la vie omniprésente et omnipotente, un fonctionnaire crée de toutes pièces un personnage qui va mener une révolution permettant de renverser le régime en place. Sam Hall ou comment le personnage d’une chanson populaire peut réussir une révolution. Et bien grâce à l’informatisation des vies des individus et à la supervision par un gigantesque ordinateur central. J’ai trouvé que cette nouvelle bien qu’écrite il y a plus de soixante ans était toujours d’actualité, surtout en ce qui concerne les big datas et les données personnelles des internautes.
  2. Jupiter et les centaures : Pour coloniser Jupiter, les hommes utilisent des corps adaptés au climat et à l’atmosphère de la planète. Un homme réduit à un tronc et à deux bras dans un fauteuil est celui qui dirige le mieux son autochtone. Mais avec le temps il va y avoir un transfert de personnalité de l’homme vers l’avatar. Voilà une histoire qui dans ses grandes lignes va rappeler un film récent de James Cameron avec des grands êtres bleus. Et ça ne sera pas la première fois que je retrouve un élément d’un récit de SF dans un film de Cameron.
    Le personnage principal même s’il a une personnalité difficile a un comportement que l’on peut tout à fait comprendre. Son avatar lui permet d’aller au-delà de ce que lui permettre son corps, il lui ouvre de nouveaux horizons. C’est l’une des nouvelles qui m’a le plus plu.
  3. Long cours : Une expédition terrienne s’écrase sur une planète lointaine. Les survivants tombent dans la décadence. Leurs descendants réussissent à rebâtir une civilisation . Arrive un temps des grandes découvertes et notamment ce qui concerne les origines de la civilisation.
    Dans cette nouvelle, Poul Anderson aborde la question du libre choix de son destin. Un homme va préférer détruire ce qui peut lui permettre de conquérir l’espace immédiatement afin que ses descendants puissent le faire. En limitant volontairement son propre destin, il assure un destin bien plus grand aux générations suivantes.
  4. Pas de trêve avec les rois ! : A la suite d’un cataclysme nucléaire, les Etats-Unis sont un pays délabré. Un coup d’Etat va entrainer une guerre civile entre ceux qui veulent une civilisation libre de choisir son destin et ceux qui veulent l’aide d’une sorte de secte manipulée par des entités extraterrestre. Cette nouvelle post-apocalyptique permet à Anderson de dénoncer un impérialisme insidieux, se réalisant par le biais psychologique et culturel. Toutefois les extraterrestres manipulateurs œuvrent aussi pour se protéger et pas seulement par volonté d’étendre leur emprise.
    C’est une nouvelle pour laquelle j’ai eu du mal à saisir où Anderson voulait venir. Les enjeux ne sont pas saisissables facilement, j’ai trouvé qu’il fallait du temps pour pouvoir s’y retrouver.
  5. Le partage de la chair : Un scientifique d’une expédition terrienne sur une planète reculée se fait sauvagement tuer par son guide avant de le mutiler. La femme du scientifique va remuer ciel et terre pour retrouver le meurtrier de son homme et se faire justice. Avec cette histoire  à la Charles Bronson, Poul Anderson s’interroge sur les ressorts de l’acte d’anthropophagie. Ici il aurait des causes biologiques plutôt que culturelles. Il aborde aussi la question de la mixité culturelle, l’héroine issue d’un peuple guerrier réussit à prendre le temps de la réflexion dans le cadre de sa vengeance car son homme issu d’un peuple plus réfléchi lui a donné des éléments pour pouvoir être plus ouverte d’esprit. C’est une nouvelle que j’ai apprécié, sa fin est surprenante et permet de remettre en question l’utilité de la vengeance.
  6. Destins en chaine : Un homme vient de mourir, un Dieu s’exprimant en binaire va le ressusciter, et cela plusieurs fois d’affilée. C’est une nouvelle étrange que celle-ci, elle m’est restée assez obscure. Alors je ne vais pas m’appesantir dessus.
  7. La Reine de l’Air et des Ténèbres : Sur une planète lointaine, des enfants disparaissent. Les rumeurs mettent ces disparitions sur le compte d’entités surnaturelles. Une femme dont l’enfant a disparu va engager un enquêteur pour le retrouver. Encore une fois on se retrouve face à une entité qui a lancé un programme de manipulation mentale des hommes. Le héros, peu enclin à la superstition, va aller au delà des peurs des habitants de la planète et va découvrir ce qui se trame. Mais il ne tombe pas dans le manichéisme. Il se rend compte qu’il y a un sens à la manipulation , celle-ci sert à se protéger. Anderson introduit des éléments qui se rapprochent de la mythologie nordique et cela donne une certaine poésie au récit.
  8. Le Chant du barde : Un poète décide de retrouver la femme qu’il a tant aimé mais qui aujourd’hui a disparue. Il va s’adresser à l’ordinateur qui gère les vies pour qu’il la ramène à la vie. L’ordinateur accepte à condition que le poète respecte un marché. Cette nouvelle n’est ni plus ni moins le mythe d’Orphée qui va chercher sa bien-aimée aux Enfers. Voir le mythe par le prisme de la SF lui donne une toute autre dimension. Voilà une autre nouvelle que j’ai apprécié grâce à la poésie et à un homme qui refuse la prédétermination de son destin.
  9. Le Jeu de Saturne : Les membres d’une expédition à destination de Saturne s’ennuient lors du trajet. Certains d’entre eux utilisent alors des psychodrames, une sorte de jeu de rôles, pour échapper à la réalité. Le problème c’est que certains d’entre eux sont devenus accros à ces jeux et que face aux dangers ils ne sont plus capables de décrocher. L’alternance entre la réalité et la fiction du jeu de rôle est assez déroutante. Mais au cours de la nouvelle apparait très rapidement une critique de notre société, cette société qui n’arrive plus à se sortir du jeu, qui n’ose plus affronter la réalité. C’est une nouvelle qui prend peut être parti d’une manière un peu brutale.

En conclusion, Le Chant du Barde est un recueil de nouvelles indispensables. Mais ce que je regrette c’est d’avoir lu l’ensemble d’un seul trait, j’aurais mieux fait de les lire en laissant du temps entre chaque nouvelle pour mieux les digérer.

Star Wars – Clone Wars, tome 2 : Victoires et sacrifices

Titre : Star Wars – Clone Wars, tome 2 : Victoires et sacrifices

Scénario : Haden Blackman ; John Ostrander

Dessin : Tomàs Giorello ; Brian Ching ; Jan Duursema

Editeur : Delcourt

Année : 2004

Note : 13/20

L’histoire : Une colonie gungan ne donne plus signe de vie. Obi Wan Kenobi et Anakin Skywalker sont chargés d’enquêter, ils vont découvrir que la Confédération a répandu un gaz qui servira à détruire Naboo. La deuxième partie relate le combat pour obtenir l’antidote. Dans la troisième, la République essaie de reprendre le pouvoir sur la planète Brentaal IV.

Ce que j’en pense : A la lecture de ce deuxième volet mon sentiment reste le même que lorsque j’avais lu le premier. J’ai l’impression qu’avec ces comics on rallonge la sauce presque indéfiniment. Ce qui est dommage c’est que le volume est partagé en trois récits qui ont un seul lien  : la Guerre des Clones. Donc pas vraiment de continuité avec le récit ou les personnages, pas de continuité non plus en matière de dessin.

Je me console en me disant que certains aspects permettent de relativiser l’aspect un peu manichéen des Jedi dans les films. Et puis les Jedi se retrouvent quand même face à des adversaires vraiment méchants, presque imbattables. Ce qui permet d’avoir de l’action presque sans interruption. Mais ces méchants sont presque sans saveur quand on connait ceux des films.

Esprit d’hiver, Laura Kasischke

Titre : Esprit d’hiver

Auteur : Laura Kasischke

Editeur : Christian Bourgois

Année : 2013

275 pages

Note : 14/20

L’histoire : Le matin de Noël, Holly a une étrange impression, une sorte d’angoisse inexplicable. Une tempête de neige arrive, les invités ne peuvent plus venir pour le traditionnel repas. Alors Holly se retrouve toute seule avec sa fille Tatiana. Mais le comportement de celle-ci devient assez rapidement agressif, ce qui inquiète Holly.

Ce que j’en pense : C’est par hasard que je suis tombé sur le dernier roman de Laura Kasischke au rayon Nouveautés de la bibliothèque. Même si je dois faire baisser ma PAL, je me suis dit que je pouvais me permettre de lire une nouveauté de la rentrée littéraire 2013.

Laura Kasischke est une habituée dans la création d’atmosphère oppressante dans un cadre protecteur. Ici Holly pourrait être tranquillement chez elle, à attendre que le mauvais temps passe, à profiter de la journée avec sa fille. Mais la journée va vite virer au règlement de comptes entre les deux femmes. Tatiana va lâcher tout ce qui n’a pas été depuis qu’elle a été adoptés par Holly et son mari Eric. Les critiques vont entrainer une remise en cause, un questionnement de Holly quant à sa capacité à élever un enfant. Car Holly pendant quinze ans s’est efforcée à atteindre une sorte de perfection dans son rôle de mère. Sauf qu’il s’est passé quelque chose à l’orphelinat de Sibérie où ils sont allés chercher Tatiana. Quelque chose que Holly a occulté pendant toutes ces années mais qui l’a suivi jusqu’en Amérique et qui aujourd’hui refait surface.

Ce quelque chose crée des crises qui apparaissent aussi rapidement qu’elles disparaissent mais qui sont très violentes. Il faudra attendre la fin du roman pour apprendre ce qu’est ce quelque chose. Le dénouement est sec, abrupt mais d’un coup cela explique tous les événements de la journée.

Ghost Money, tome 2 : Les yeux de Chamza

Titre : Ghost Money, tome 2 : Les yeux de Chamza

Scénario : Thierry Smolderen

Dessin: Dominique Bertail

Éditeur : Dargaud

Année : 2010

Note : 13/20

 

L’histoire : Deux semaines après l’accident orchestrée par les Américains, Chamza se réveille dans un hôpital de Shanghai. Elle a subi une opération consistant en une insertion dans ses yeux de caméras qui permettront aux Américains de suivre le moindre de ses gestes. Dans le même temps la pression s’accroit sur Umar, dirigeant d’une organisation qui est dans le collimateur des États-Unis.

 

Ce que j’en pense : Avec ce deuxième volet, on continue toujours dans le thriller futuriste notamment la modélisation des habitations ou des véhicules. Mais le récit a toujours des échos très actuels.

On en apprend un peu plus sur les personnages mais à cause de cela j’ai eu du mal les trouver quelque chose pour avoir de quoi m’y accrocher. Chamza, même si elle est espionnée, enlevée par les services de renseignements américains, reste quand même la fille d’un dictateur. Kendricks et sa bande sont plutôt le genre de personnages que l’on adore détester. Seule reste Lindsey, la petite britannique, qui se retrouve amie malgré elle de Chamza. Son innocence, sa naïveté sont touchantes, elle qui se retrouve aux alentours d’une histoire dont elle ne va pas saisir tous les enjeux.

A l’histoire d’espionnage classique, on peut maintenant ajouter une histoire d’amour (déjà présente dans le premier tome) à la Roméo et Juliette entre Umar et Chamza.

Je vais lire le prochain tome pour savoir si on va en apprendre un peu plus car j’ai l’impression de stagner à la lecture de ce volume.

Bob Morane, Les Papillons de l’Ombre jaune – Henri Vernes

Titre : Bob Morane, Les Papillons de l’Ombre jaune

Auteur : Henri Vernes

Editeur : Marabout

Année : 1968

152 pages

Note : 13/20

L’histoire : Bob Morane est en vacances en compagnie de Bill Ballantine à Nairobi. A une terrasse de café, ils assistent au coup de folie d’un autochtone qui avait été mordu par un papillon aux couleurs inquiétantes. Les des compères vont mener leur petite enquête et découvrir que leur ennemi juré, l’Ombre jaune, est en train de mettre en place un complot à l’échelle du continent africain.

Ce que j’en pense : Quand on parle de Bob Morane on pense tout de suite à L’Aventurier d’Indochine puis à la série de BD de plus de 90 albums. Mais avant tout Bob Morane a été une longue (aussi) série de romans d’Henri Vernes.

Je vais vite passer sur les éléments négatifs, l’intrigue est assez bateau et pas très complexe. Il n’y a pas de détours qui pourraient faire croire que … . Après je ne vais pas me plaindre, il y a souvent de l’action mais parfois sans vrai suspense. Cela est dû au personnage de Bob Morane : il est malin, il sait se battre, il est sans peur. Donc quoiqu’il  arrive on se doute qu’il va s’en sortir.

Au moins le roman m’a permis d’avoir une première approche de l’énigmatique Ombre jaune. Personnage aux origines assez obscures, on ne sait pas bien s’il est encore humain avec ses multiples doubles. Il représenterait presque l’essence du Mal. Quand je lirais les BD, je me sentirais moins perdu que quand j’avais pu les lire plus jeune.

Donc Bob Morane c’est du roman d’aventure rapide à lire, peut-être un peu daté en ce qui concerne les relations homme-femme, mais c’est tout à fait distrayant.