Les Vandales du vide, Jack Vance

Les Vandales

L’histoire : L’homme est à deux doigts de conquérir l’ensemble du système solaire. Mais certains veulent profiter des nouveaux horizons ouverts par cette conquête et la piraterie spatiale est en train de se développer.

Dick Murdock, jeune garçon de quinze ans, rejoint son père sur un observatoire lunaire. Il croise le Basilic, une figure terrifiante et énigmatique, dont le nom est synonyme de peur et de destruction. Dick va alors utiliser ses connaissances et son audace pour contrer les plans du Basilic.

Ce que j’en pense : Quand on se lance dans la lecture d’un roman de Jack Vance, on sait que l’on peut s’attendre à des aventures et des voyages dans l’espace.

Ici on a les deux. Quand je vois qu’il choisit comme personnage principal un personnage aussi jeune, je me dis qu’il visait un lectorat plus jeune. Ça limite les perspectives en terme de violence et de sexualité. Ce qui est marquant c’est que l’apparence physique des personnages a une grande importance. Lorsque Dick rencontre une personne au physique disgracieux , il va se méfier, limite il va le considérer comme un ennemi. Mais quand c’est quelqu’un avec un physique plus avantageux, il va moins se méfier. Or comme on dit toujours les apparences sont trompeuses.

Dick est un ado, il va agir comme tel : beaucoup d’impétuosité, une petite dose d’inconscience, des connaissances scientifiques. Tout sera assez dosé pour ne pas en faire un ado que l’on veut baffer.

Ce qui est regrettable c’est que Jack Vance n’est pas constant sur les avancées technologiques. Dans son univers, on voyage dans l’espace comme si on prenait le bus. Et à la fin du roman on découvre que Dick développe des photos dans un chambre noire, à l’ancienne.

Les Vandales du vide est un roman qui correspond tout à fait ce que Vance nous a habitués, il offre un bon divertissement.

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Un monde d’azur, Jack Vance

un monde d'azurTitre : Un monde d’azur

Auteur : Jack Vance

Editeur : Le livre de poche

Année : [1964] 1974

224 pages

L’histoire : Les descendants d’un crash spatial vivent sur une planète aquatique et sur des îles artificielles. Ces hommes sont divisées en castes en fonction des métiers qu’ils exercent.Leur vie est guidée par l’obligation de rendre hommage et de faciliter la vie la vie du roi Kragen, gigantesque monstre marin.

Un jour, un homme décide de remettre en cause ce dogme. Il va alors devoir convaincre la population à l’esprit formaté par le clergé.

Ce que j’en pense : Quand on est habitué  aux récits de Jack Vance où l’on découvre es monde et des populations différentes ou étranges, on put être surpris par ce roman qui s’apparente à une fable.

Ici pas de voyage dans l’espace, le seul vaisseau dont on parle est au fond de l’océan; pas de voyage extraordinaire sur la planète , les moyens des habitants sont limités. Non juste le combat de certains hommes contre un certain dogmatisme, contre un état de fait qui n’apporte pas forcément un bonheur à la population. La lutte se fait contre deux ennemis : le clergé qui cherche à protéger une situation avantageuse et le roi Kragen, animal sans grande conscience mais qui sait bien  où se situe son intérêt. Dans les deux cas, les rebelles se retrouvent face à des ennemis puissants, prêts à utiliser la violence. On se retrouve dans une opposition entre un camp qui ne veut pas laisser son destin dans les mains d’une divinité rejetée et un camp qui ne veut pas voir disparaitre sa domination spirituelle sur une population.

Avec ce récit de Jack Vance il ne faut pas s’attendre à avoir du récit dépaysant vancien. C’est le fond du récit qui est le plus important ça peut paraitre un peu trop didactique mais cela reste tout à fait plaisant.

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Le Cycle de Tschaï – Le Wankh – 3 et 4

tschai 3Titre : Le Cycle de Tschaï – Le Wankh – 3 et 4

Scénario : Jean-David Morvan

Scénario : Li-An

Editeur : Delcourt

Année : 2001 et 2002

L’histoire : Adam Reith continue ses pérégrinations sur Tschaï. Il recherche un vaisseau spatial pour pouvoir retourner sur Terre. Mais sa quête va lui faire rencontrer des ethnies et traverser des villes toutes exotiques.

Ce que j’en pense : Avec cette adaptation du Wankh j’ai la sensation que le dessin s’est libéré. Ça permet d’avoir quelque chose de plus honnête pour retranscrire l’œuvre de Jack Vance.

tschai 4Ici ça permet de redécouvrir que Vance était un formidable inventeur et conteur. Il arrive à mettre en place des systèmes économiques, philosophiques qui peuvent surprendre voire choquer à première vue mais qui en y réfléchissant bien tiennent la route.

Je crois que je vais continuer la redécouverte de cette oeuvre par le biais de la BD avant de me relancer dans la lecture des romans que j’avais lu il y a maintenant quelques années.

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Le Cycle de Tschaï – Le Chasch – 1 et 2

cycle de tschai 1Titre : Le Cycle de Tschaï – Le Chasch – 1 et 2

Scénario : Jean-David Morvan

Dessin : Li-An

Editeur : Delcourt

Année : 2000

D’après l’oeuvre de Jack Vance

L’histoire : Dans un futur lointain, la Terre reçoit un signal de détresse d’une planète éloignée. Elle envoie un vaisseau en reconnaissance mais celui-ci est abattu par un missile à proximité de la planète. Adam Reith, unique survivant du crash, est capturé par des humains et va découvrir une réalité qui va le choquer.

Ce que j’en pense : Ces deux volume sont l’adaptation en BD du premier roman du cycle de Tschaï de Jack Vance, un classique de la SF, un grand planet opera que j’ai lu il y a quelques années.

Adam Reith est un personnage qui a les caractéristiques du héros de Jack Vance : débrouillard, sûr de lui.

cycle de tschai 2Donc en même temps que le lecteur il découvre quelle est cette planète dominée par quatre races extraterrestres et dont les êtres humains sont considérés comme des bêtes, au mieux comme des esclaves. Même si ça se situe  en 2250, Adam Reith apparait comme un ambassadeur des valeurs de l’Amérique des années 60 : défense de la liberté contre toutes les formes d’oppression (religieuse, politique). Il libère une ville dominée par un homme qui exerce un droit de cuissage sur toutes les jolies filles du coin, il met fin au règne des Chaschs bleus qui exploitent les hommes en leur faisant croire qu’ils ne sont qu’un cocon pour les petits Chaschs. Adam Reith est un homme d’action rationnel qui vient remettre en cause certaines croyances.

Comme c’est adapté de Vance il n’y a pas à s’en faire en matière d’action. Par contre je trouve dommage que le dessin ne soit pas plus ambitieux pour adapter ce planet opera.

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Les cinq rubans d’or, Jack Vance

les cinq rubans d'orTitre : Les cinq rubans d’or (The five gold bands)

Auteur : Jack Vance

Editeur : ActuSF

Année : [1950] 2013

228 pages

L’histoire : Paddy Blackthorn s’est fixé pour but de libérer la Terre du joug de l’empire des Cinq Mondes. Pour ce faire il parcourt l’espace pour découvrir le secret de l’ultrapropulsion spatiale. Un jour il est fait prisonnier et se retrouve à faire l’interprète pour les cinq princes de l’empire. Accidentellement il cause leur mort. Alors il se retrouve avec les forces de l’ordre de l’empire aux trousses et cinq rubans d’or en sa possession comme ultimes indices pour découvrir le secret de l’ultrapropulsion.

Ce que j’en pense : Les cinq rubans d’or est une oeuvre du début de la carrière, si ce n’est la première,  du conteur de space opera Jack Vance.

Il y a tous les éléments du space opera qui va aller à cent à l’heure (ou à la vitesse de la lumière).

Tout d’abord un héros intrépide, qui utiliserait presque plus ses poings que sa cervelle. Il est aussi très arrogant, très grande gueule, que ce soit à l’égard de ses ennemis ou de sa collègue. A la longue il devient usant, avec ses expressions toutes faites, ses préjugés à l’égard des femmes.

Pour contrebalancer la grande gueule de Paddy, il y a Fay, agent qui œuvre à la libération de la Terre de la domination des Cinq Mondes. Dès la première rencontre elle en prend plein la figure sur son physiques soi-disant osseux. Heureusement elle a plus de jugeote qu Paddy et est bien plus efficace que lui dans la réalisation de la mission.

Sauf qu’au cours du récit la nature de leur relation évolue d’une manière un peu étrange. Au début ce n’était que des échanges d vacheries où on avait droit de la misogynie de la part de Paddy. Et au fur et à mesure ils finissent par s’apprécier mais cela se fait d’un manière assez niaise.

Face à eux il y a des extraterrestres qui semblent être les résultats de croisements à partir d’un être humain. Mais ils ne sont pas très tendres avec les humains et Paddy leur rend bien. C’est dommage que Jack Vance survole l’histoire de l’humanité. Le comment on en est arrivé à cette situation reste dans le flou. J’avais été habitué à plus de précision dans ses romans postérieurs.

Voici un space opera qui se lit aisément. Les personnages peuvent aussi avoir une psychologie qui peut paraitre étonnante selon nos critères actuels mais ils ont de l’humour.

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SSW ep 2

Le Palais de l’amour, Jack Vance

le palais de l'amourTitre : Le palais de l’amour (The palace of love)

Auteur : Jack Vance 

Editeur : Pocket

Année : [1967] 1980

221 pages

L’histoire : Kirth Gersen, dernier survivant du massacre de Mount Pleasant, traque les Princes-Démons responsables de l’horreur. Il est sur la trace de Viole Falushe connu pour sa débauche et ses crimes horribles.

Ce que j’en pense : Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas lu de roman de Jack Vance. Là j’ai retrouvé une bibliothèque qui avait la suite de la Geste des Princes-Démons, autant continuer cette série commencée il y a quelques années.

J’ai retrouvé un Kirth Gersen en petite forme. Formé pour être une machine à tuer destinée à la vengeance, je l’ai trouvé bringuebalé par les évènements plutôt que maitre d’eux. On pourrait presque dire que Gersen s’est avachi.

La place la plus importante est faite à Navarth, ancienne connaissance de Falushe, poète fou, personnage horripilant et exaspérant. Il est celui qui va permettre à Gersen d’atteindre Falushe, mais ce rôle le rend quasi-omniprésent au détriment de Gersen.

J’ai été déçu par tout ce qui pouvait entourer Falushe. Il est une espèce de criminel à mi-chemin entre Sade et Henry Lee Lucas. Sa légende est distillée tout le long du récit. Quand Gersen arrive au sein du Palais de l’Amour, le lieu de débauches de Gersen, il ne se passe presque rien. Il y a un petit délire mystique avec des druides un peu coincés du cul.

Comme dans les deux précédents épisodes, Gersen démasque le Prince-Démon dans les toutes dernières pages. C’est un ressort scénaristique qui devient lassant au bout de la troisième fois.

D’un autre côté je ne peux pas enlever à Jack Vance qu’il fait tout pour nous immerger dans les mondes qu’il crée. Mais c’est dommage d’avoir un personnage principal (que j’ai apprécié les deux premières fois) un peu trop transparent.

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