L’Intégrale tome 2, Stefan Wul

wul integrale 2Titre : L’ Intégrale tome 2

Auteur :  Stefan Wul

Éditeur : Bragelonne

Année : 2013

473 pages

Le temple du passé (1957)

L’histoire : Un vaisseau spatial en perdition se retrouve ingéré par un monstre gigantesque sur une planète saturée de chlore. Les trois survivants vont tenter de nombreuses choses pour pouvoir s’échapper de l’estomac du monstre.

le temple du passéCe que j’en pense : Sincèrement avec un roman de Stefan Wul on ne sait jamais dans quelle direction va aller le récit et où il va aboutir.

Ça commence par une situation plutôt classique dans un space opera  : un vaisseau qui se crashe sur une planète. Mais avalé par un monstre, il va falloir en sortir. Comme dans La Mort Vivante, il va y avoir des modifications génétiques réalisées à l’intérieur même du monstre pour le forcer à quitter son milieu marin. Involontairement  les survivants vont crée une espèce de lézards intelligents et télépathes. Plusieurs milliers d’années plus tard, le seul survivant va être découvert par des humains attirés par la balise de détresse. et là on découvre qu’on a suivi un personnage qui n’était pas un homme.

Ça part dans tous les sens mais ça tient bien la route. Il y a bine sûr des éléments de cette SF de la fin des années 50 qui fait que certaines situations ne sont pas aussi désespérées que ça : scaphandres ultra-résistants, pile à énergie inusable, machine pouvant fabriquer n’importe quel composé chimique, possibilité de réaliser une mutation génétique sur un être vivant.

C’est une SF qui à première vue est complètement délirante mais qui avec du recul réussit à poser des éléments modernes.

Retour à « 0 » (1956)

L’histoire : Dans le futur, les condamnés par la justice sont envoyés sur la Lune où ils se sont constitués en société. Les dirigeants terriens soupçonnent les détenus de préparer une attaque contre la Terre. ils vont charger un scientifique d’aller espionner sur la Lune. Un grand jeu de dupes va alors commencer.

retour à 0Ce que j’en pense : La Lune vue par Stefan Wul est tout particulièrement exotique. Elle est peuplée d’une population de détenus qui ont crée une société utopique mais qui a soif de revanche mais avant eux il y avait des créatures monstrueuses vivant dans des grottes souterraines.

Deux conceptions de la société se retrouvent confrontées . La société terrienne est conservatrice, prête à détruire ceux qu’elle a exilés pour avoir définitivement la paix. La société martienne semble plus ouverte mais elle chapeauté par un homme qui ne rêve que d’une chose : voir la Terre détruite. Une société qui aurait pu mieux faire que la société dont elle est issue ne fait pas mieux voire lui ressemble grandement. Mais la conflagration finale permet de poser les bases d’une nouvelle humanité. Ce qui m’a vraiment marqué à la lecture de ce roman c’est la capacité d’anticipation de Stefan Wul. Pour soigner une maladie, il est décidé de s’attaquer directement à la source dans le corps. Alors des hommes sont miniaturisés et armés pour combattre le virus. Ce procédé sera repris dans le Voyage fantastique de 1966 et dans L’aventure intérieure en 1987 de Joe Dante. Et comme dans les films se pose le problème de la durée de la miniaturisation.

Terminus 1 (1959)

L’histoire : Julius possède des pouvoirs télépathiques qu’il utilise pour gagner sa vie au jeu. Nu jour où ses partenaires de jeu décident de l’éliminer, il retrouve une connaissance qui lui sauve la vie. L’aventurière défaichie lui propose une affaire : aller chercher un métal précieux sur une planète où les hommes ont régressé au point d’être à peine plus évolués que des singes.

terminus 1Ce que j’en pense : A l’exception d’Oms en série, qui est incontournable, Terminus 1 est sûrement le roman qui m’a le plus accroché dans ce deuxième tome de l’intégrale de Wul.

Le roman peut être divisé en quatre parties qui ont toutes une particularité qui donne un style particulier au roman. Dans la première on découvre un Julius poursuivi par des tueurs, sa télépathie le fait osciller entre empathie et haine. La seconde est un voyage spatial dans un vaisseau luxueux, Julius va tout faire pour pouvoir s’occuper, et il va aussi sauver une jeune fille dépressive et lui offrir sa cabine. La récupération du métal constitue la troisième partie. Julius doit faire preuve d’ingéniosité pour faire comprendre aux primitifs ce qu’il veut d’eux. On a même droit à une nuit dans un cimetière de vaisseaux spatiaux en ruines, les ombres créées donnent une ambiance sinistre, des voix enregistrées se font entendre comme ds voix d’outre-tombe. La dernière partie est sûrement la plus étonnante car très imprévisible. J’ai lu plusieurs romans du FNA et celui-ci se termine sur une note romantique presque déplacée dans la tonalité SF vintage de la collection. Déplacée peut-être mais qui prouve que Stefan Wul était un peu plus qu’un écrivain de SF populaire.

Oms en série (1957)

L’histoire : Les humains ont été emmenés loin de la Terre pour servir d’animaux de compagnie aux Draags sur leur planète où le temps passe plus lentement que sur Terre. Leur intelligence a été réduite à quasiment rien. Sauf que par moment il y a des oms qui sortent du lot et qui décident de sortir du joug qui fait d’eux de simples animaux de compagnie.

oms en serieCe que j’en pense : Oms en série est avec Niourk l’un des romans les plus célèbres de Stefan Wul. A sa façon, Oms en série est une variation SF sur la révolte des esclaves menés par Spartacus. Comme pour Spartacus, les oms sont en attente d’un chef qui va s’opposer aux maitres, les Draags, et qui va les sortir de leur condition. Mais contrairement à Spartacus, la révolte réussit et les oms arrivent au seuil d’un nouveau départ.

Ici Stefan Wul aborde le thème de la décadence des civilisations. Une civilisation décline lorsqu’elle se contente de ses acquis. Il lui faut une opposition, amicale ou inamicale, pour qu’elle conserve sa créativité. Il lui faut une stimulation. La civilisation des Draags est l’exemple même de  la civilisation décadente, ils ne pensent qu’à s’amuser, à câliner leurs oms et quand il faut prendre une décision pour une situation qui sort de l’ordinaire on a droit à une quantité énorme de tergiversations.

Malgré un début difficile car c’est dur de voir des humains réduits à l’état d’animaux de compagnie, c’est un roman qui se lit très facilement et qu’il est difficile de lâcher tant j’avais envie de savoir jusqu’où pourraient aller ces oms.

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Le cerveau de Silstar, M.A. Rayjean

le cerveau de silstarTitre : Le cerveau de Silstar

Auteur : M.A. Rayjean

Editeur : Fleuve Noir Anticipation

Année : 1965

188 pages

L’histoire : Trois savants sont envoyés dans l’espace pour y explorer ses recoins les plus éloignés. Alors qu’ils émergent de la quatrième dimension, qui leur permet de voyager plus rapidement, ils sont attirés sur une planète où les habitants vont être attaqués par des créatures dominées par une intelligence artificielle décidée à dominer l’ensemble des mondes habités de la galaxie.

Ce que j’en pense : Le FNA a permis l’émergence de certains auteurs mais d’autres y ont sévi. Donc le FNA, pour le meilleur et pour le pire. Ici on va plutôt du côté du pire.

Voici un roman de science-fiction qui ne se fonde sur aucune base scientifique. Alors les incohérences sont légion. Les savants peuvent rester immobiles pendant plusieurs années et peuvent se lever sans problème musculaire. Le voyage à longue distance des scientifiques par le biais de la quatrième dimension est complètement loufoque. Il est bien difficile de comprendre à quoi cela correspond dans l’esprit de Rayjean.

Les personnages sont comme à leur habitude tristement caractéristiques du FNA : le jeune impulsif, plus prompt à utiliser la violence; le plus âgé, au comportement plus détaché par rapport aux évènements, au tempérament plus froid; la fiancée du jeune qui ne sert pas à grand chose sauf peut-être larmoyer sur leur sort.

Par contre leur ennemi et tout ce qu’il implique à une certaine résonance avec des œuvres plus récentes de la SF. L’existence d’un ordinateur hors de contrôle de son créateur et qui a décidé de contrôler le monde fait écho à Skynet de Terminator. Toutefois le rendre capable de maitriser des sortes de trous noirs mobiles et avides d’énergie m’a fait sourire. Le fait de doter un ordinateur, une machine, de pouvoirs psychiques fait presque passer ce roman de la SF au fantastique.

Le récit étant limité à un nombre de pages il se finit abruptement, l’avancée conquérante de l’ordinateur est stoppée brutalement par un deus ex machina bien à tomber. au moins je me dis que ce roman m’a permis de faire une lecture rapide pour le Summer Star Wars.

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L’intégrale tome 1, Stefan Wul

wul intégrale 1Titre : L’intégrale tome 1

Auteur : Stefan Wul

Editeur : Bragelonne

Année : 2013

428 pages

Niourk (1957)

L’histoire : Après une catastrophe écologique, les océans se sont asséchés, des espèces ont muté, les hommes vivent comme à la préhistoire. Dans une tribu de ces hommes primitifs vit l’enfant noir dont le destin est de mourir en raison de sa couleur de peau différente. Un jour l’enfant noir part à la recherche du vieux sorcier parti consulté les dieux. Les dieux vont lui parler et il décide de s’en aller vers Niourk.

NiourkCe que j’en pense : Niourk est un roman que je me souvenais avoir lu il y a longtemps mais il était introuvable sauf en braderie. A l’été 2013 Bragelonne a entamé l’édition d’une intégrale de l’œuvre de Stefan Wul, ayant acheté le premier tome, j’ai enfin relu ce roman.

Se situant dans le genre post-apocalyptique, Niourk est un roman qui donne une claque, même si  j’ai moins apprécié la fin.

Stefan Wul décrit une Terre ravagée par une catastrophe écologique. Ouais le stockage des déchets nucléaires n’était pas très au point. Les hommes sont revenus à l’âge des chasseurs-cueilleurs, vénèrent des affiches publicitaires en croyant que ce sont des dieux. Les poulpes des grandes profondeurs ont profité à plein des radiations, ils sont devenus plus intelligents, capables de manier des sagaies avec leurs tentacules et sont devenus amphibies.

Au cours du roman on suit l’enfant-noir qui passe du statut de paria à celui de dieu vivant. En effet grâce à l’ingestion de viande de poulpe radioactif son intelligence s’accroit, il est capable de comprendre et de raisonner comme un vrai génie. Comme il se définit lui-même, il est devenu un « homo omnipotens ». C’est à partir de ce moment que j’ai moins apprécié. Car l’enfant noir trop intelligent devient mauvais, son intelligence est utilisée de manière égoïste. Puis il se met à réaliser des choses hautement improbables, surtout comme elles sont énoncées, sans explication. J’ai eu l’impression que Wul voulait faire faire à l’enfant noir des choses extraordinaires en adéquation avec son pouvoir exceptionnel.

Malgré une fin un peu tirée par les cheveux, Niourk est un roman facile à lire qui alterne des chapitres assez courts permettant de faire des précisions historiques avec des chapitres plus longs d’action.

La mort vivante (1958)

L’histoire : Dans le futur, la science est responsable de la pollution atomique sur la Terre. Sur Vénus, le pouvoir quasi-religieux tient la science pour suspecte. Joachim, vieux scientifique, persécuté par le pouvoir est enlevé et amené sur Terre. Une jeune femme lui demande de ressusciter sa fille tuée par la morsure d’un lézard. Joachim arrive à cloner des cellules de la morte et ce sont sept jumelles qui naissent et se développent à un rythme accéléré. Les bras de jumelles vont alors commencer à fusionner…

la mort vivanteCe que j’en pense : La mort vivante est un roman particulier par rapport à la production habituelle du Fleuve Noir Anticipation. Même s’il se passe dans un futur où la Terre est ravagée par une pollution radioactive, une pluie interrompue, où la science est suspecte et où les chercheurs doivent très prudents dans leurs recherches, il se caractérise par une atmosphère gothique qui fait penser au Frankenstein de Mary Shelley. Le personnage principal, un scientifique vieillissant, est loin des canons des héros de l’époque. Il est emmené sur une planète où il pleut sans discontinuer, il va être logé dans un château où le gardien muet n’a plus grand chose d’humain et où les animaux de compagnie sont des araignées mutantes.

Les jumelles sont le résultat d’une expérimentation scientifique qui a dégénéré. Leur transformation en une masse qui absorbe tous les êtres vivants alentours pour ne former plus qu’un être unique a été copié par Peter Randa qui a aussi sévit au Fleuve Noir Anticipation. Comme quoi ce n’était pas une si mauvaise idée.

La peur géante (1957)

L’histoire : Dans un futur où l’homme a réussi à remodeler les milieux géographiques dans lesquels il vit, l’au commence à perdre les caractéristiques physiques qu’on lui connait depuis plusieurs siècles : l’eau ne gèle plus ce qui entraine une fonte brutale des glaciers et de la banquise. Un raz de marée ravage alors l’ensemble de la planète. Les survivants vont reconstruire ce qui a été détruit mais une nouvelle menace va surgir.

la peur géanteCe que j’en pense : Un peu comme pour Niourk, Stefan Wul lance son histoire à partir d’une catastrophe écologique : la fonte subite des glaces qui entraine une hausse du niveau des mers. Ce point de départ a de sérieux échos avec les conséquences du réchauffement climatique.

Par contre les personnages restent caractéristiques de l’époque. Le personnage principal, qui n’est pas si éclatant que ça, est très paternaliste. Son acolyte, journaliste noir, ne sert pas à grand chose, à peine un faire-valoir. La fille, chinoise, connait une évolution non négligeable. Elle passe de l’état de greluche qu’il faut trimballer à celui de maillon essentiel à la compréhension des agresseurs.

Wul imagine une France qui a fusionné avec ses colonies africaines. comme elle est la moins touchée par le cataclysme, elle devient un leader dans la reconstruction du monde. Ce qui fait écho à la décolonisation qui était en cours au moment de la sortie du livre et à la volonté de de Gaulle de donner une place de premier plan à la France.

Nouvelles

Au nombre de neuf et écrites entre 1957 et 1982, les nouvelles m’ont moins convaincues que les romans de ce volume.

Les plus anciennes sont classiques dans leur forme, à chaque fois on a droit à la révélation qui est la plupart du temps pleine d’humour. Les plus récemment écrites m’ont moins accroché car elles s’éloignent de la SF à laquelle Wul m’a habitué.

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Les Improbables, Kurt Steiner

les improbablesTitre : Les Improbables

Auteur : Kurt Steiner

Editeur : Fleuve Noir

Année : 1965

189 pages

L’histoire : Dans un futur lointain, l’humanité est divisée en deux grandes factions qui maitrisent le voyage dans le temps. Ces deux factions se font la guerre et vont dans le passé pour influencer des découvertes qui leur permettraient d’obtenir un avantage sur le camp adverse.

Manuel Esteban fait partie des scientifiques influencés mais les suggestions sont sans effet sur lui. Alors on décide de l’utiliser comme espion contre le camp adverse.

Ce que j’en pense : C’est le deuxième roman de Kurt Steiner que je lis après les Armes d’Ortog. A voir Steiner fait partie des valeurs sûres du Fleuve Noir Anticipation. C’est un roman qui fait moins de deux cents pages mais c’est plutôt dense.

On a droit à une description d’une humanité divisée en deux factions en guerre perpétuelle et très peu attrayantes. Dans leurs comportements il est difficile d’y trouver quelque chose de civilisé (cannibalisme des prisonniers, modifications génétiques pour créer des monstres utilisés dans des jeux du cirque).

Mais on a aussi droit à deux méthodes de voyage dans le temps. L’une consiste à envoyer son esprit dans le corps d’une personne du passé et d’en prendre possession. L’autre utilise un petit appareil à manipuler et à coupler avec un gilet d’une matière spéciale. Les descriptions faites de ces deux méthodes sont gentiment surannées.

Question personnages il n’y a pas de surprise. Les personnage féminin est sans consistance et se retrouve dans une situation analogue à ce qu’il pouvait y avoir dans Les Rois des étoiles. Manuel Esteban est un anti-héros, soupçonneux à l’égard de tout ce qu’il va découvrir, confronté à des coutumes barbares qui vont le révulser, son humanité va lui poser des difficultés dans certaines situations.

Le personnage le plus intriguant est Varold. Il apparait par intermittence, le plus souvent pour aider Manuel Esteban. Le dessein de Varold reste très mystérieux. Il faut arriver aux dernières pages pour le connaitre. Ce qui permet de découvrir qui sont les Improbables. Et là j’avoue que j’ai été surpris. Il faut un peu réfléchir pour comprendre qui ils sont et combien leur existences est synonyme d’improbabilité.

Les Improbables est un roman qui ne déroge pas aux standards du Fleuve Noir Anticipation mais sa fin est surprenante et laisse beaucoup de possibilités.

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Durée des équipages : 61 missions : Officier-pilote Gurvan, P.J. Hérault

gurvan 3Titre : Durée des équipages : 61 missions : Officier-pilote Gurvan

Auteur : P.J. Hérault

Editeur : Fleuve Noir

Année : 1988

192 pages

L’histoire : La planète sur laquelle Gurvan s’est réfugié abrite des ennemis. Il va devoir assurer la défense de ce que lui et ses amis ont réussi à sauver en attendant les renforts.

Ce que j’en pense : Dernier volet de cette trilogie que j’ai beaucoup apprécié. Gurvan monte enfin en grade. Grâce à une sorte de don il devient le meilleur pilote de la flotte et enchaine les victoires. Mais cet état ne lui monte pas à la tête, il reste comme il a toujours été : simple. Ce qui a le don d’exaspérer certains.

Comme dans les volumes précédents, les séquences d’action se succèdent sans ralentir. Même si sur un roman aussi court cela peut paraitre excessif, ici ça passe sans problème car cela est raconté d’une manière très fluide.

J’ai enfin eu une évocation des causes de la guerre et de la nature des belligérants. Mais cela reste très succinct et apparait à la toute fin du volume. Bien sûr la guerre va se finir et va se poser la question de l’avenir de ces femmes et hommes spécialement conçus et élevées dans le but de faire la guerre.

L’édition Fleuve Noir scinde les romans en trois mais ces romans peuvent facilement se lire à la suite car il y a toujours quelque chose qui accroche le lecteur.

SSW ep 2Sans titre

Durée des équipages : 61 missions, tome 2 : Les premières victoires, P.J. Hérault

gurvan 2Titre : Durée des équipages : 61 missions, tome 2 : Les premières victoires

Auteur : P.J. Hérault

Editeur : Fleuve Noir

Année : 1987

192 pages

L’histoire : La guerre continue. Elle se poursuit à la surface de certaines planètes. Lors d’un retour sur son porteur d’origine, Gurvan abat enfin ses premiers Géos. Mais le porteur est attaqué et durement atteint. Gurvan avec une poignée de compagnons vont essayer de s’en sortit même s’ils ont peu d’espoir.

Ce que j’en pense : Le premier tome s’arrêtait très abruptement dans une scène de combat. Ici ça reprend exactement là où ça s’arrêtait. J’ai retrouvé avec plaisir Gurvan et les membres de son équipe qui s’est formée avec les circonstances. Circonstances plutôt dramatiques avec l’attaque et la destruction du porteur. Gurvan et ses amis vont tout faire pour s’en sortir. La course contre le temps et contre la mort est assez saisissante de réalisme. Et puis comme je me suis attaché à ces personnages, je souhaitais qu’ils s’en sortent, qu’ils meurent d’une façon plus héroïque s’ils devaient mourir.

On retrouve les mêmes ingrédients que dans le premier : beaucoup de scènes de combats, une romance qui commence à tout doucement prendre forme et quelques touches d’humour.

SSW ep 2Sans titre

Durée des équipages : 61 missions, tome 1: Sergent Pilote Gurvan, P.J. Hérault

gurvan 1Titre : Durée des équipages : 61 missions, tome 1: Sergent Pilote Gurvan

Auteur : P.J. Hérault

Editeur : Fleuve Noir

Année 1987

192 pages

L’histoire : Loin dans l’espace, une guerre interminable déchire deux blocs. Gurvan, soldat élevé dans un Materédu, est un pilote d’Intercepteur. Il est affecté dans un escadron où il va devoir faire ses premières armes.

Ce que j’en pense : J’avais apprécié Le Chineur de l’espace, je me suis alors lancé dans la trilogie Gurvan, autre oeuvre majeure de P.J. Hérault.

C’est un roman tout à fait abordable, avec une écriture agréable. Pendant moins de deux cents pages on a droit à des combats spatiaux tendus parfois frustrants car il peut ne rien s’y passer.

Le format habituel du roman Fleuve Noir ne permet pas d’avoir des personnages très élaborés. Mais par l’ajout de petits éléments tout le long du roman, on finit par s’attacher à Gurvan et aux femmes et hommes qui l’entourent. On partage leurs doutes, leurs peurs qui sont tout à fait compréhensibles.

Par contre je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus d’éléments concernant le contexte dans lequel e situe la guerre. On ne sait pas pourquoi elle a lieu, ni qui elle oppose. P.J. Hérault fait le choix de nous faire vivre la guerre au niveau du soldat de base.

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La loi de Mandralor, Peter Randa

la loi de mandralorTitre : La loi de Mandralor

Auteur : Peter Randa

Editeur : Fleuve Noir

Année: 1964

177 pages

L’histoire : Helver a quitté la planète abandonné à la poursuite de la Masse. Son sommeil est interrompu lorsque son ennemi se pose sur une planète dont les habitants peuvent être facilement des cibles pour la Masse. Cette planète c’est la Terre et Helver va alors se retrouver à appliquer la loi de sa planète natale comme il se retrouve au contact d’une civilisation étrangère.

Ce que j’en pense : La loi de Mandralor est la suite de Fugitif de l’espace. Alors comme pour le premier épisode, je vais redire les mêmes chose ou presque.

Les personnages sont toujours aussi peu développés. Les deux femmes qui entourent Helver sont considérées d’un point de vue paternaliste. Helver, qui faisait figure de rebelle dans Fugitif de l’espace, est bien rentré dans le rang en appliquant les règles posées par Mandralor. Lois qu’il refusait absolument. Ce changement m’est apparu comme inopportun et pas assez justifié.

La Masse, une fois qu’elle est arrivée sur Terre, est devenue une métaphore de la pensée unique et totalisante représentée à l’époque par l’URSS. C’est une masse qui absorbe les être humains et qui les domine psychologiquement, les êtres absorbés n’ont plus d’individualité et la Masse ambitionne de dominer le monde.

Puis le roman finit presque trop facilement en assurant un happy end convenu. Alors, autant j’avais trouvé La Solitude des Dieux plutôt intéressant, ici j’ai trouvé ce diptyque répétitif et prévisible.

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Fugitif de l’espace, Peter Randa

fugitif de l'espaceTitre : Fugitif de l’espace

Auteur : Peter Randa

Editeur : Fleuve Noir

Année : 1962

145 pages

L’histoire : Helver a été envoyé dans l’espace pour découvrir un monde à coloniser. N’acceptant pas cette destinée il a reprogrammé ses machines en allant à l’encontre des ordres de sa hiérarchie. Poursuivi par des collègues lobotomisés, il arrive sur une planète où une entité attire tous les êtres vivants grâce à de puissants pouvoirs psychiques.

Ce que j’en pense : Fugitif de l’espace a un format assez court pour un roman, moins de 150 pages.

Donc il n’y a pas beaucoup de superflu, pas beaucoup de description du physique des personnages ou des caractéristiques de la planète où se déroule l’action.

Beaucoup de personnages sont impliqués autour d’un personnage principal faisant figure de rebelle. Ceux-ci sont assez communs et presque identiques.

Helver, le personnage principal, qui raconte son aventure, est très pessimiste sur le système qui l’a engendré mais il fait preuve de beaucoup d’humanité lorsqu’il décide de sauver ceux qui étaient envoyés pour le tuer. Helver est un personnage qui incarne une résistance à l’ordre établi mais il rentre assez vite dans le cadre du héros que l’on peut retrouver dans les romans d’anticipation des années 60.

L’entité à laquelle il s’oppose est assez étrange. Elle n’a pas de forme définie, pas d’intelligence propre, elle ne fait qu’absorber tous les êtres qui se trouvent à sa portée. Quand elle se retrouve dotée de la parole par l’absorption d’un être humain, on découvre qu’elle veut conquérir le monde. Et elle fera cela en en créant une race hybride bien plus développée que l’être humain.

Le roman se finit sur un combat presque vain car la créature n’est pas détruite et l’affrontement se poursuit dans un roman écrit deux ans plus tard.

En résumé c’est un roman de SF qui se lit très vite mais qui manque sérieusement de consistance.

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La solitude des dieux, Peter Randa

la solitude des dieuxTitre : La solitude des dieux

Auteur : Peter Randa

Editeur : Fleuve Noir

Année : 1966

186 pages

L’histoire : Pierre Lescar est pilote de vaisseaux spatiaux. Mais atteint du Mal de l’espace, il se voit retirer sa licence. Il se voit contacter par une jeune femme dont le père a disparu dans les Pléiades d’Ibsten, un lointain et obscur système solaire. Ils vont découvrir là-bas des êtres qui grâce à la technologie ont réussi à atteindre l’éternité et qui se font la guerre.

Ce que j’en pense : Fleuve Noir et ses romans d’anticipation des années 60, rien que ça ça donne une indication de que l’on va lire. (Il y a quand même des auteurs Fleuve Noir qui sont restés dans les mémoires pour la qualité des récits).

Ici c’est du space opera distrayant, un roman d’aventures avec des robots et des rayons désintégrateurs. Le héros, Lescar, est le meilleur comme pilote mais pas de chance il ne peut plus n faire son métier. Mais pour une grosse somme d’argent le voilà qui se transforme en aventurier. Il est sans peur et sait apprécier les courbes généreuses des femmes qui l’entourent même celles de l’androïde. Androïde qui est bien plus évolué que ce qu’on verra plus tard, les androïdes féminins peuvent avoir des enfants et se marier. On n’est pas très loin de la série Real Humans. Le méchant, qui veut détruire se acolytes en s’adjoignant l’aide de Lescar est assez retors. Il est peut être too much. Mais au moins c’est un méchant qui mérite sa raclée.

Il ne faut pas chercher le fondement scientifique à certaines notions ou technologies. Le temps négatif, par exemple, je comprends ce que cela peut être mais Peter Randa ne donne aucune définition. C’est écrit pour impressionner le lecteur et lui faire perdre certains repères.

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