Terres lointaines (5 tomes)

terres lointaines1L’histoire : Le jeune Paul débarque sur une planète éloignée en compagnie de sa mère et de sa sœur. Son père qui avait payé le voyage ne vient pas les chercher.Paul va alors devoir se débrouiller pour faire vivre sa famille. Une fois leur subsistance assurée il part à le recherche de son père en compagnie d’un extraterrestre, Monsieur Step, qui lui avait sauvé la vie.

Ce que j’en pense : Leo est un habitué des cycles de BD se déroulant dans des mondes éloignés et exotiques. La quête de Paul est un prétexte pour découvrir cette planète. Alors on a droit au bestiaire très imaginatif peuplant ce monde et aux pratiques induites pour l’exploitation de cette faune. Car, quand on met de côté la recherche du père de Paul et ses interrogations parfois prises de tête, il y a des préoccupations écologiques qui ressurgissent. Ce qui ressort à la lecture c’est la critique de la surexploitation des écosystèmes mais il est dommage que cette problématique apparaisse à la fin du quatrième épisode et en devienne un enjeu qu’à partir de ce moment-là.

terres lointaines3Côté personnages, il n’ y a pas de grande surprise. Paul est le jeune héros qui va se construire au cours de sa quête, la recherche de son père est une initiation.

Autour de lui gravitent des personnages ayant plus ou moins de la consistance. Il y a le bon chasseur de primes, qui va se trouver une raison de lâcher son boulot et les mauvais chasseurs de primes qui casseront les pieds jusqu’à ce que les autorités bien peu présentes s’en chargent; il y a les personnages féminins qui se ressemblent tous physiquement (surtout les brunes). Heureusement qu’il y a Monsieur Step, une espèce de mollusque intelligent. Sa présence permet d’avoir des moments de réflexions sur la futilité du comportement de certains humains. Quand j’ai fini ma lecture, je me suis rendu compte que c’était le personnage le plus intéressant du cycle.

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Lum’en, Laurent Genefort

Doc couve Lum'enTitre : Lum’en

Auteur : Laurent Genefort

Editeur : Le Bélial’

Année : 2015

313 pages

L’histoire : Garance est la seule planète habitable d’un lointain système solaire. Sur plusieurs générations, on va suivre le développement et le déclin de la colonisation de cette planète.

Ce que j’en pense : A part le court Sang des immortels, je ne me suis jamais véritablement approché de l’œuvre de Laurent Genefort. C’est peut-être le monumental Omale qui m’a fait peur.

Lum’en est composé de six nouvelles qui permettent de suivre l’évolution de la colonisation humaine sur la planète Garance. La présence humaine passe rapidement de la colonie légère à la colonie lourde. Mais la nature humaine ne changeant jamais, la colonie perd rapidement de son importance et de son intérêt lorsque les conflits se multiplient.

Ces courts récits permettent à Laurent Genefort de pointer du doigt les multinationales prédatrices avides de s’accaparer des ressources, les croyances religieuses qui empêchent de voir la réalité des choses, l’exploitation à outrance des ressources sans respecter l’environnement.

Entre les nouvelles s’intercalent des passages sur Lum’en, entité vivant dans Garance et qui plusieurs fois cherche à entrer en contact avec les humains. Ces échecs prouvent que certaines fois l’homme rate l’essentiel.

Alors pour 2016, je vais essayer de rentrer un peu plus dans l’oeuvre de Laurent Genefort car il y a à la fois matière à dépaysement et à réflexion.

 

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Prix Julia Verlanger 2015

La main gauche de la nuit, Ursula K. Le Guin

la main gauche de la nuitTitre : La main gauche de la nuit

Auteur : Ursula K. Le Guin

Editeur : Le livre de poche

Année : [1969] 2007

352 pages

L’histoire : Gethen est une planète glacée que ses premiers habitants ont baptisé Nivôse. Sur cette planète il n’y a ni femmes ni hommes juste des androgynes qui dans certaines circonstances adoptent le caractère de l’un ou de l’autre sexe. L’Envoyé de l’Ekumen passe pour un monstre à leurs yeux et il a la lourde tâche de leur faire entendre le message de l’Ekumen.

Ce que j’en pense : J’ai essayé de mettre une autre œuvre majeure de l’œuvre d’Ursula Le Guin. J’ai plus apprécié La main gauche de la nuit que mes précédentes lectures même si certains aspects m’ont déçu.

Ursula Le Guin décrit avec une très grande précision cette planète où vivent ces créatures androgynes, que ce soit du point de vue géographique ou du point de vue anthropologique. Toutefois la description des rites de reproduction m’a plutôt laissé sur le bord de la route. C’est devenu d’un coup encyclopédique et même si c’était très bien pensé, ça m’a plombé dans ma lecture pour la première fois.

Ensuite le rythme s’est accéléré, il y avait d’un coup de l’action, de nouveaux enjeux apparaissaient. Puis il y a eu cette traversée d’un désert glacé pendant de nombreuses pages et ça a été véritablement une traversée du désert. Un manque d’action mais aussi un trop grand nombre de considérations philosophiques. Le problème d’Ursula Le Guin, à mes yeux, est qu’elle réussit à décrire, à imaginer des sociétés avec une grande précision anthropologique, ce qui permet de mettre en perspective notre monde, mais les personnages qu’elle crée ne m’intéressent vraiment pas du tout. J’ai l’impression que ces personnages sont englués dans les sociétés créées par Ursula Le Guin.

Donc encore une fois une lecture plutôt mitigée concernant Ursula Le Guin.

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Prix Nebula 1969 et Prix Hugo 1970

Un monde d’azur, Jack Vance

un monde d'azurTitre : Un monde d’azur

Auteur : Jack Vance

Editeur : Le livre de poche

Année : [1964] 1974

224 pages

L’histoire : Les descendants d’un crash spatial vivent sur une planète aquatique et sur des îles artificielles. Ces hommes sont divisées en castes en fonction des métiers qu’ils exercent.Leur vie est guidée par l’obligation de rendre hommage et de faciliter la vie la vie du roi Kragen, gigantesque monstre marin.

Un jour, un homme décide de remettre en cause ce dogme. Il va alors devoir convaincre la population à l’esprit formaté par le clergé.

Ce que j’en pense : Quand on est habitué  aux récits de Jack Vance où l’on découvre es monde et des populations différentes ou étranges, on put être surpris par ce roman qui s’apparente à une fable.

Ici pas de voyage dans l’espace, le seul vaisseau dont on parle est au fond de l’océan; pas de voyage extraordinaire sur la planète , les moyens des habitants sont limités. Non juste le combat de certains hommes contre un certain dogmatisme, contre un état de fait qui n’apporte pas forcément un bonheur à la population. La lutte se fait contre deux ennemis : le clergé qui cherche à protéger une situation avantageuse et le roi Kragen, animal sans grande conscience mais qui sait bien  où se situe son intérêt. Dans les deux cas, les rebelles se retrouvent face à des ennemis puissants, prêts à utiliser la violence. On se retrouve dans une opposition entre un camp qui ne veut pas laisser son destin dans les mains d’une divinité rejetée et un camp qui ne veut pas voir disparaitre sa domination spirituelle sur une population.

Avec ce récit de Jack Vance il ne faut pas s’attendre à avoir du récit dépaysant vancien. C’est le fond du récit qui est le plus important ça peut paraitre un peu trop didactique mais cela reste tout à fait plaisant.

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Les naufragés d’Ythaq, tome 1 : Terra Incognita

les naufrages d'ythaq 1Titre : Les naufragés d’Ythaq, tome 1 : Terra Incognita

Scénario : Arleston

Dessin : Adrien Floch

Editeur : Soleil Productions

Année : 2005

L’histoire : Un vaisseau de plaisance spatiale traverse une tempête cosmique. Il se désintègre et un module comprenant un pilote sanctionné, un mécanicien naïf et une touriste irascible se crashent sur une planète inconnue. Les trois naufragés vont être confrontés à des populations aux coutumes bien différentes des leurs et ils vont partir à la recherche de possibles survivants.

Ce que j’en pense : Arleston est un scénariste prolifique et qui collectionne les succès comme Lanfeust de Troy et toutes les séries dérivées qui en découlent.

Avec cette série on se retrouve dans un planet opera tout à fait vancien. Les populations autochtones sont hautes en couleur comme les Feng, sages itinérants avec une bibliothèque sur le dos car ils sont les gardiens de la connaissance ou les Bantouf prêts à faire des procès à n’importe qui pour n’importe quoi.

Le problème c’est les personnages principaux qui n’offrent pas beaucoup d’originalité ou bien ils sont comme tous les personnages d’Arleston. Il y a la blonde, la brune et le mec naïf, trio habituel qui fait penser à Lanfeust. Bien sûr ça fait un trio amoureux improbable. La blonde est lisse, la brune va se révéler plus complexe que ce que laissait présager le caractère de touriste futile.

J’avoue que j’ai passé trente minutes de lecture sympa mais il n’ y avait malheureusement pas beaucoup de surprise dans le récit.

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Les Chasse-Marée, Alain Grousset

les chasse maréeTitre : Les Chasse-Marée

Auteur : Alain Grousset

Editeur : Le livre de poche

Année : 1993

190 pages

L’histoire : La planète Marys est recouverte à moitié d’un océan qui se déplace sans arrêt. Les Chasse-Marée vivants sur des radeaux dérivent en même temps que lui. Laël vit parmi eux jusqu’au jour où lui annonce qu’elle est une enfant trouvée.. Rejetée par les siens elle se cache dans une barge destinée au Dieu du Fer mais dont elle ne connait pas la destination.

Ce que j’en pense : Ce roman jeunesse, j’avais l’impression de l’avoir déjà eu en main car la couverture me laissait un sentiment de déjà vu. Mais à la lecture je crois que c’était une nouveauté.

Le roman est plutôt bien foutu pour un récit qui tient en moins de 200 pages. Laël est un personnage somme toute classique mais qui n’est pas agaçante. Son aventure permet de découvrir une planète avec ses phénomènes marins plutôt impressionnants, avec ses habitants partagés entre différentes « castes » : les habitants d’Eiffel, grande tour de fer; les Chasse-Marée qui collectent le fer; les Roulants s’occupant des barges destinées au transport du fer; Les Hommes de Bronze chargés de repeindre la tour.

L’intrigue n’est pas du tout niaise même si elle aurait mérité d’être un peu plus étoffée.

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Septentryon, tome 3 : Secteur Glypha

septentryon 3Titre : Septentryon, tome 3 : Secteur Glypha

Auteur : André Houot

Editeur : Glénat

Année : 2003

L’histoire : Chronover continue sa marche vers Septentryon. En chemin il fait la rencontre d’une créature envoyée par une princesse qu’il a rencontré auparavant. Celle-ci est en difficulté car son royaume est attaqué par les Glyphas, créatures au comportement grégaire d’insectes. Mais Chronover va sans se douter se lancer dans le piège qui lui est tendu.

Ce que j’en pense : Chronover continue sa route sur des terres désolées. On en apprend enfin un peu plus sur son passé. Bon élément de Septentryon, il semble avoir remis en cause les enseignements et ce qu’il a fait pour Septentryon.

J’ai l’impression que dans ce volume la cruauté de la planète était vraiment explicite. Et que pour les personnages on est dans le cauchemardesque. Donc un épisode un peu flippant mais qui donne malgré tout l’envie de continuer avec le dernier volume.

Le Cycle de Cyann, tomes 1 et 2

cyann1Titre : Le Cycle de Cyann, tome 1 : La sOurce et la sOnde ; tome 2 : Deux saisons sur ilO

Scénario : François Bourgeon et Christian Lacroix

Dessin : François Bourgeon

Année : 1993 et 1997

L’histoire : Cyann Olsimar est fille d’un puissant seigneur vivant sur Olh. Les hommes de la planète sont  touchés par une fièvre rouge qui touche leur virilité avant de les faire mourir. Le pouvoir religieux accepte la mise en place d’une mission pour trouver un remède à la fièvre. Cyann, après de multiples tractations, est nommée chef de l’expédition.

Ce que j’en pense : J’ai commencé le Cycle de Cyann en me disant qu’il intégrerait bien le Summer Star Wars. Mais le temps a vite filé et c’était déjà fini.

Voilà un planet opera grande classe. Au niveau du scénario, j’ai l’impression que l’on cyann2se retrouve dans la même veine que Jack Vance. On suit Cyann, jeune fille qui pense plus à séduire et s’amuser qu’à faire quelque choses de sérieux de sa vie. Elle est vite agaçante à ne penser qu’à elle même, à prendre à la rigolade l’amitié que lui voue une jeune fille moins aisée. Son aventure va lui permettre d’évoluer, de mûrir. Elle va devoir faire face au machisme des dirigeant politiques et religieux qui régentent sa planète. Puis sur ilO, avec son équipe elle va faire face à un monde et à des autochtones dangereux. La mort sera toujours derrière une colline ou un arbre.

Il y a aussi la richesse et la complexité du système politique et religieux décrit.Il y a beaucoup d’imbrications entre les factions et parfois il est difficile de ne pas s’y perdre.

Le dessin de François Bourgeon y est aussi pour quelque chose. On a droit à des personnages féminins plantureux, par contre les personnages masculins sont assez fades; les décors sont riches en détails pour avoir une belle immersion.

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Le Cycle de Tschaï – Le Wankh – 3 et 4

tschai 3Titre : Le Cycle de Tschaï – Le Wankh – 3 et 4

Scénario : Jean-David Morvan

Scénario : Li-An

Editeur : Delcourt

Année : 2001 et 2002

L’histoire : Adam Reith continue ses pérégrinations sur Tschaï. Il recherche un vaisseau spatial pour pouvoir retourner sur Terre. Mais sa quête va lui faire rencontrer des ethnies et traverser des villes toutes exotiques.

Ce que j’en pense : Avec cette adaptation du Wankh j’ai la sensation que le dessin s’est libéré. Ça permet d’avoir quelque chose de plus honnête pour retranscrire l’œuvre de Jack Vance.

tschai 4Ici ça permet de redécouvrir que Vance était un formidable inventeur et conteur. Il arrive à mettre en place des systèmes économiques, philosophiques qui peuvent surprendre voire choquer à première vue mais qui en y réfléchissant bien tiennent la route.

Je crois que je vais continuer la redécouverte de cette oeuvre par le biais de la BD avant de me relancer dans la lecture des romans que j’avais lu il y a maintenant quelques années.

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Septentryon, tome 2 : Angousalem

septentryon 2Titre : Septentryon, tome 2 : Angousalem

Auteur : André Houot

Editeur : Glénat

Année : 2002

L’histoire : Des mercenaires ont attaqué la caravane qui a accueilli Chronover. Certains de ses amis sont morts. Il décide d’affronter ses poursuivants à Angousalem, une cité abandonnée en plein désert. Il va y découvrir une clinique où le prélèvement d’organes et les manipulations génétiques semblent de mise.

Ce que j’en pense : Deuxième volet des pérégrinations de Chronover. On en apprend un peu plus sur ce personnage qui apparait bien plus complexe que prévu.

On va vers un affrontement entre une population laissée pour compte, qui tente de survivre, et une sorte d’élite bénéficiant largement d’avancées technologiques et qui profite de sa position pour exploiter les plus démunis.

La visite de la clinique permet d’appréhender une petite partie de la nature de Septentryon, cette cité mystérieuse qui a une emprise importante sur ce monde détruit. Mais il va falloir encore suivre l’odyssée de Chronover pour découvrir ce qu’est réellement Septentryon.

SSW ep 2Sans titre