Titre : Le Bâtard de Kosigan – Le fou prend le roi
Auteur : Fabien Cerutti
Editeur : Mnémos
Année : 2015
421 pages
L’histoire : 1340, les premières escarmouches de la guerre de Cent Ans ont lieu. Kosigan et sa compagnie de mercenaires se voient confier par le sénéchal d’Angleterre la mission de démanteler un complot contre le roi de France.
Ce que j’en pense : Entre les deux volumes composant, pour l’instant, les aventures du Bâtard de Kosigan je n’ai pas trop eu à attendre. Ce qui permet de mieux percevoir l’évolution de l’atmosphère de l’époque dans laquelle vit le Bâtard.
Alors fini l’humour dans chaque situation un peu délicate, finies les joutes où l’on prenait des coups presque pour rire, finies les parties de jambes en l’air avec les espionnes du camp adverse ou la commanditaire. Maintenant c’est la guerre. Les Loups de Kosigan se font décimer, le Bâtard se retrouve face à un ennemi qui fait appel aux puissances anciennes et entre deux monarques qui vont lancer une guerre sans merci entre deux royaumes. Plusieurs fois Kosigan se retrouve en très fâcheuse posture et il ne tient qu’à un fil pour que la situation se retourne.
Dans ce volume j’ai eu la sensation que l’aspect historique prenait plus de place que l’aspect fantasy. Par moment j’étais un peu perdu dans les personnalités des factions en présence. Et comme le Bâtard jongle entre les parties en présence, il faut s’accrocher pour intégrer qui est de son côté on ne l’est pas. A la fin on se rend compte que peu de monde tient avec Kosigan. L’aspect fantasy saute moins aux yeux que dans le premier épisode. Comme si les races anciennes commençaient à disparaitre sous les coups d’épées des armées catholiques.
Le style de Fabien Cerutti est toujours aussi efficace avec des chapitres courts laissant l’action en suspens. Il alterne les deux époques, le Moyen-Âge et la fin du XIX° siècle, pour construire l’histoire de la famille Kosigan à la manière d’une enquête criminelle.
Maintenant il va falloir attendre, je pense, plus d’une année pour avoir la suite d’un roman qui s’est lu trop rapidement.