Le guide Howard, Patrice Louinet

guide howardTitre : Le guide Howard

Auteur : Patrice Louinet

Editeur : ActuSF

Année : 2015

277 pages

Ce que j’en pense : Robert E. Howard, le créateur de Conan, la culture populaire ne connait quasiment que cela de lui. Mais cela n’est qu’une petite partie de son œuvre et qui a été largement dénaturée par les comics ou le cinéma.

Ce guide permet de découvrir les personnages qui jalonnent l’œuvre de Howard. Il permet de mettre aussi fin aux idées fausses propagées par un Sprague de Camp qui aura réécrit de nombreuses nouvelles de Howard. Je n’ai toujours pas compris pourquoi il a modifié l’œuvre de Howard, rédigé des articles biographiques trompeurs sur la vie de Howard. Peut-être l’opportunisme et passer pour un spécialiste et protecteur de l’œuvre de Howard.

Il permet aussi de découvrir l’homme derrière les nouvelles, qui les écrivait pour se nourrir. Mais qui avec le temps a écrit d’une manière plus riche. Même si Howard écrivait des pulps, il était un acharné du travail.

Je connaissais un peu l’œuvre et le personnage de Howard, mais ce guide condense de nombreuses informations et donne bien sûr envie de se lancer dans les volumes récemment publiés par Bragelonne avec la collaboration de Patrice Louinet.

Canoë Bay

canoe bayTitre : Canoë Bay

Scénario : Tiburce Oger

Dessin : Patrick Prugne

Editeur  : Daniel Maghen

Année : 2009

L’histoire : Jack, orphelin dans le Nouveau Monde, se retrouve embarqué dans des aventures qui lui permettront de rencontrer son destin.

Ce que j’en pense : Voilà une BD un peu entamée au hasard. Et j’ai été surpris par le tour qu’a pu prendre l’histoire. On nous parle de l’esclavage, de la piraterie et on finit avec les trappeurs du Nouveau Monde.

Les aventures de Jack permettent une confrontation entre l’enfance et le monde des adultes. Plongés dedans sans précaution, Jack et ses amis vont devoir faire preuve de maturité très rapidement.

Le dessin avec ces couleurs à l’aquarelle donne au récit d’aventure un caractère un peu vieillot.

C’est plutôt agréable à lire, et malgré un début sombre, le récit se finit avec un happy end peut être un peu trop convenu. Il faut bien préserver les personnages des enfants.

Inner City, Jean-Marc Ligny

inner cityTitre : Inner City

Auteur : Jean-Marc Ligny

Editeur : ActuSF

Année : [1996] 2016

324 pages

L’histoire : Dans un futur proche, la société est divisée en deux parties : les inners, qui ont accès à la réalité virtuelle et qui n’est pour eux la seule réalité, et les outers, qui sont relégués en périphérie et qui tentent de survivre avec ce qu’on leur laisse.

Mais un fantôme sévit dans le réseau de réalité virtuelle. Ses apparitions entrainent la mort des inners plongés dans la réalité virtuelle. Une agent de la société qui gère le réseau de réalité virtuelle va être chargée de mettre fin à ses agissements. Elle va s’adjoindre les services d’un hacker qui cherche à bousculer les consciences des inners avec  des vidéos chocs.

Ce que j’en pense : Quand on parle de cyberpunk, on pense tout de suite au Neuromancien de William Gibson. Et puis la plupart des romans cyberpunk sont en langue anglaise. Mais avec Inner City voilà un roman cyberpunk français (il faut que je fasse attention, je deviens chauvin) tout à fait abordable. En tous cas bien plus agréable à lire que Neuromancien.

Le contexte est assez flou mais n’empêche pas de saisir le principal qui est la distinction entre la réalité virtuelle et la vraie réalité. Ce qui pourrait apparaitre comme presque irréaliste il y a vingt ans n’est plus de la SF aujourd’hui. Quand j’écoute la radio et que j’entends fréquemment des chroniques sur les casques de réalité virtuelle, je me dis qu’Inner City est plus qu’actuel. Ou bien la réalité a rattrapé la fiction.

Les personnages ne sont pas si transcendants que ça. Ce sont les personnages secondaires qui apportent une petite touche particulière. Surtout les deux mamies bretonnes : l’une est réfractaire aux nouvelles technologies et l’autre est accro à la marie-jeanne et prête à se taper tout ce qui bouge même le curé homosexuel. Les personnages des outers sont effrayants par leur langage, mélange dégénéré de français et  d’anglais, par leur violence induite par leur situation par rapport à la société.

Même si la relation entre le fantôme et son fils est un ressort du récit, j’ai trouvé les passages où il y avait ces deux personnages un peu plombant. Alors si Inner City comporte quelques éléments agaçants, il prouve tout de même que les auteurs français de SF n’ont pas grand chose à envier à leurs collègues anglo-saxons.

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Grand Prix de l’Imaginaire 1997

Le dragon du roi, Kate Elliott

le dragon du roiTitre : Le dragon du roi

Auteur : Kate Elliott

Editeur : Milady

Année : [1997] 2010

555 pages

L’histoire : Wendar est une contrée déchirée . Le roi Henry est contestée par sa soeur. Le pays est ravagé par les raids de créatures inhumaines. Au milieu de ce monde en complet bouleversement, deux jeunes vont être sortis de leur petite existence et se retrouver dans une guerre où ils ne vont pas être que des figurants.

Ce que j’en pense : J’ai entamé ce roman sous sa forme numérique avec beaucoup d’attentes. Quand on voit la couverture, plutôt pas mal, on peut s’attendre à de la fantasy lorgnant du côté de David Gemmell.

Mais voilà la couverture est trompeuse. On suit le parcours de deux jeunes, Liath et Alain. Tous les deux ne sont pas aidés par la vie, très rapidement ils se retrouvent séparés de leurs familles. Et donc ils  se retrouvent dans un monde qui leur était inconnu jusqu’à présent, chahutés par les évènements ou par les autres personnages qui maitrisent mieux les rouages du mondes. Sans grande surprise ils se retrouvent confrontés à des problèmes d’ados : la découverte de l’amour, la découverte du monde des adultes. Quand on est habitué à de la fantasy plus sombre, trouver cela dans un roman de fantasy m’a déçu.

Ce qui m’a aussi déçu à la lecture de ce roman, c’est le fait que le monde décrit colle trop au monde médiéval de notre monde. Cela est particulièrement vrai dans la description de la religion et de l’ordre religieux qui en découle. Il y a trop d’éléments de la religion chrétienne se retrouvant dans le religion de Wendar, tellement que j’ai cru que c’était du prosélytisme. Alors pour moi qui ne suis pas un grand fan des religions, j’ai trouvé cela écœurant.

J’ai trainé la lecture de ce roman sur plusieurs mois. Et c’est compréhensible car l’action est longue à se mettre en route, il y a une multiplication des personnages que l’on se croirait dans le Trône de Fer (en beaucoup moins bon) et ce discours religieux qui ressemble tellement à un prêche (moralisateur) que je me suis demandé si Kate Elliott ne distribuait pas des Bibles lors de ses heures perdues dans la rue.

Bragelonne (ici Milady pour le format poche) m’a habitué à lire sous leurs pages une fantasy de meilleure qualité. A vouloir être un gros éditeur de l’Imaginaire, ils devraient retrouver une certaine qualité plutôt que traduire à tout prix ce qui pourrait sortir en langue anglaise.

ABC imaginaire 2016

Le Guide de l’uchronie, Karine Gobled et Bertrand Campéis

guide uchronieTitre : Le Guide de l’uchronie

Auteurs : Karine Gobled et Bertrand Campéis

Editeur : ActuSF

Année : 2015

346 pages

Ce que j’en pense : Presque un an qu’il trainait dans ma bibliothèque. Mais le problème avec un tel guide c’est que ça ouvre de nombreuses portes vers de nouvelles lectures, presque trop nombreuses. Car le guide balaie tous les domaines où peut se retrouver l’uchronie, principalement en termes de romans, BD et cinéma. En étudiant les uchronies francophones et anglo-saxonnes on se rend compte les français travaillent beaucoup sur Napoléon et les anglo-saxons sur la Seconde guerre mondiale.

Le guide permet de se rendre compte que cette notion un peu barbare à l’oreille se niche un peu partout, que certains se défendraient d’en faire.

Cet ouvrage écrit par deux passionnés donne envie de les suivre dans la découverte de ces mondes où l’Histoire a bifurqué.

Pandémonium (intégrale)

pandemoniumTitre : Pandémonium

Scénario : Christophe Bec

Dessin : Stefano Raffaele

Editeur : Soleil

Année : 2007-20011

L’histoire : Une mère décide d’emmener sa fille atteinte de la tuberculose dans l’établissement où elle a été soignée plus jeune. Pour pouvoir rester auprès de sa fille, elle accepte un poste d’infirmière. L’enfant va commencer à avoir des visions d’anciens patients décédés.

Ce que j’en pense : Christophe Bec, à partir de faits réels, a réussi à mettre en place un récit assez sombre et très efficace. Cela commence avec un bâtiment qui refuse de se faire détruire. Donc une ambiance malsaine dès le début, qui fait un peu penser à Lovecraft.

Ce bâtiment, sanatorium, parce qu’il représente : lieu de maladie, souvent antichambre de la mort, exerce une sorte d’influence sur les gens qui s’y trouvent. Réputé pour les soins qui y sont prodigués, il cache une sombre vérité. J’ai eu l’impression d’y retrouver les pires personnages de la création : directeur avide de faire des bénéfices; médecin adeptes des thérapies de choc qui aurait eu sa place dans les camps de la mort; médecin pratiquant le harcèlement sexuel sur les infirmières.

Ça commence avec une touche de fantastique mais au fil des pages ça tourne à l’horreur. Certains passages sont à éviter pour les âmes sensibles comme ces wagonnets remplis de cadavres ou la trépanation sans anesthésie d’une fillette. La vérité est difficile à accepter et ceux qui vont la découvrir vont être bien seuls pour la faire éclater.

Il n’y a pas à dire une BD de Christophe Bec ça se lit sans s’arrêter et quand on a fini on a l’impression d’en avoir eu pour son argent. 

Bilan de mars

Voilà un mois bien différent de celui de février. J’ai lu nettement plus de livres que le mois précédent et ma PAL m’en remercie. Et oui j’atteins 123 livres.

Donc ce mois-ci j’ai lu cinq livres : Yellowstone, Le Dragon du roi, Le guide de l’uchronie, Inner City et le Guide Howard. Pour les challenges en cours ça avance un peu. Mais comme il n’y a pas de récap régulier de leur évolution fait par leurs organisateurs, j’ai un peu de mal à voir où je me situe par rapport aux autres.

ave caesarAprès avoir vu la bande-annonce plutôt délirante, je m’attendais à quelque chose de mieux. Voilà ça reste un film des frères Coen : on invite une multitude d’acteurs, ils tiennent un rôle qui change de l’image que l’on peut avoir d’eux. Channing Tatum en communiste gay vaut le coup d’oeil. Les Coen mettent en scène des personnages qu’ils aiment bien malmenés. Ici c’est pour se moquer de l’industrie du cinéma des années 50. Celle qui se voulait gardienne de la moralité et qui voulait donner des leçons d’histoire. C’est distrayant mais pas forcément enthousiasmant.

the revenantThe Revenant est un film dont je n’attendais pas grand chose. Et il m’ a plutôt surpris. Ce n’est pas un film que je serais allé voir mais j’ai voulu faire plaisir à une amie. Même si Di Caprio est le revenant, je ne trouve pas qu’il transcende tant que ça le film. Ses meilleures répliques sont « Grrrhh » et « RRhhh ». Il fait des fois preuve de manque de bon sens, pourquoi manger de la viande crue alors qu’il y a un brasier à deux mètres de là ? Non celui qui fait le film c’est Tom Hardy, bien plus expressif que dans Mad Max. Il tient un rôle complexe, insaisissable. Je vais peut-être faire jaser mais je crois que c’est Tom Hardy qui méritait plus l’Oscar.