Auteur : Sally Salminen
Edition : J’ai lu
Année : 1969 [1945]
433 pages
L’histoire : Katrina vit en Finlande dans une famille prospère. Un jour elle rencontre un marin qui lui fait croire qu’il est riche. Naïve, elle se marie et le suit sur son île. Là elle découvre qu’il est en bas de l’échelle sociale. Par fierté elle refuse de repartir dans sa famille et décide de mener sa vie ici même si celle-ci sera difficile, menée par la pauvreté et la tristesse.
Ce que j’en pense : Dès les premières pages, je savais quelle serait la vie de Katrina. Une cahute misérable, un mari absent une grande partie de l’année, le travail à peine rémunéré et obligatoire pour les notables de l’île, des enfants élevés dans des conditions très difficiles.
Alors assez vite j’ai peu apprécié ce personnage qui se laissait avoir aussi facilement et qui par fierté préférait s’engluer dans la médiocrité plutôt que de reconnaitre qu’elle s’était trompée. Ce personnage qui reste avec une mentalité de paysan, qui n’accepte pas le progrès, l’évolution de l’histoire. La vie de Katrina est une sorte de catalogue des pires choses qui peuvent arriver dans une vie.
Malgré tout j’ai apprécié que Katrina ne se laisse pas faire par les notables de l’île, qu’elle préfère être dans la galère plutôt que de devoir accepter leur aide matérielle ou financière.
Sa fierté l’a amenée à une vie difficile mais elle lui permet aussi d’obtenir le respect de la part des notables.
Au delà du récit de la vie de Katrina, le roman permet de se rendre compte qu’au début du XX° siècle, en pleine Europe, il était possible de trouver des relations sociales dignes du Moyen-Âge.