STYx, Jean-Michel Calvez

styxTitre : STYx

Auteur : Jean-Michel Calvez

Editeur : Atria

Année : 2014

339 pages

L’histoire : Les hommes ont colonisé une planète pour ses ressources naturelles. Les colons et les locaux vivent dans une complète indifférence l’un envers l’autre. Mais les hommes sont touchés par une maladie qui semble être transmise lorsque l’on éprouve de la compassion à l’égard des autochtones.

Ce que j’en pense : STYx est un roman sorti en 2007 mais il a été retravaillé par son auteur et réédité cette année.

D’une certaine façon il annonce les thèmes de prédilection de Jean-Michel Calvez et que l’on va retrouver dans IF 837 et Ethique du contact. Il y a d’abord une dénonciation de l’avidité des multinationales qui convoitent les ressources naturelles et qui sont prêtes à éliminer les autochtones pour s’en assurer la mainmise. Mais bon ça on le trouve aussi chez Laurent Genefort. C’est surtout les contact avec l’Autre qui sont intéressants. Ce contact peut créer de l’incompréhension, de la haine, au mieux de l’indifférence. On se rend compte que le comportement des deux parties est en cause, l’humain peut être condescendant envers une population amorphe et qu’il va juger arriérée; et les autochtones, les lutins, sont lymphatiques, peu intéressés par ce qui les entourent.

Le récit est divisé en deux parties. La première est le récit par Orfeu d’une vengeance. Il veut se venger des lutins qui ont massacré son amant alors atteint de STYx. Sa vengeance se fait car il y a une indifférence de la part des autorités. Orfeu oscille entre de nombreuses émotions qui vont de la haine à la compassion. Ça donne un personnage difficile à saisir mais qui ne laisse pas indifférent. La deuxième partie est le récit de Lucio, le frère d’Orfeu. Il vient sur la planète avec une solution à STYx mais aussi pour comprendre ce qu’a fait son frère. Et en découvrant les motifs de son frère, il va aussi découvrir ce qu’est réellement STYX. La leçon est que si on s’intéresse à un groupe d’individus pour se ressources sans vraiment s’intéresser à sa culture voire la dédaigner, il n’est pas étonnant qu’il y ait des comportements extrêmes.

STYx est un roman qui n’est pas facile d’accès, surtout sa première partie, mais qui transmet, d’une manière peut-être un peu violente, un message de tolérance.

Laisser un commentaire