Balzac, Stefan Zweig

balzacTitre : Balzac – Le roman de sa vie

Auteur : Stefan Zweig

Edition : Le Livre de Poche

508 pages

 

L’histoire : La vie de Balzac (c’est peut-être normal quand il s’agit d’une biographie).

Ce que j’en pense : Zweig est sûrement, depuis sa découverte, un auteur que j’ai toujours eu plaisir à lire.

Ici, avec cette biographie très fouillée de Balzac, Zweig fait une étude de la vie de Balzac, plutôt qu’une étude des oeuvres. Et quelle vie il a eu ! On aurait pu dire qu’elle était balzacienne. Un père arriviste, une mère avare et qui ne l’a jamais aimé, des études dans des institutions strictes, un succès qui a du mal à venir, des dettes qui se sont accumulées toute sa vie. Pour surmonter cela et prouver son génie, Balzac a passé la plus grande partie de sa vie à écrire, à corriger ses oeuvres.

Croyant que son génie et sa passion lui permettraient de réussir dans d’autres domaines que l’écriture, il s’est lancé plusieurs fois dans les affaires, avec un résultat toujours catastrophique. Il n’a jamais été capable de faire survivre une affaire,  à la fin le montant de ses dettes avait encore augmenté.

Il est impressionnant de voir comment les évènements de la vie de Balzac ont influencé son œuvre. A chaque fois qu’il prenait une claque, il se remettait au travail et produisait un chef d’œuvre.

Mais à côté d’une œuvre gigantesque, preuve d’un génie, la vie personnelle a été médiocre. Il n’aura jamais trouvé la compagne qui aurait pu le soutenir. Il a collectionné les maitresses, il a fait jaser de nombreuses fois. Il se marie à la fin de sa vie avec Eve de Hanska, mais peut-on parler de mariage d’amour tant elle s’est refusée à lui et tant il lorgnait sur sa fortune.

Lorsque l’on arrive au discours prononcé par Victor Hugo à l’occasion des funérailles de Balzac, il y a comme un pincement au coeur.La tristesse de voir disparaitre un grand génie que ses contemporains n’auront pas su apprécier.

Dans le texte :

« Dans les heures d’extrême détresse Balzac trouve toujours le vrai courage d’être lui-même et c’est précisément dans les pires catastrophes de sa vie qu’il crée ses œuvres les plus personnelles et les plus grandioses. »

« En vain, en vain, en vain! Trop souvent Balzac a prononcé ce mot. Trop souvent il en a fait l’expérience dans sa vie. Il est maintenant âgé de quarante-deux ans, il a écrit cent volumes, fait surgir de son cerveau toujours en éveil deux mille figures et parmi elles, cinquante ou cent qui sont inoubliables. Il a crée un monde et le monde, lui, ne lui a rien donné en échange. »

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