Le voyageur imprudent, Barjavel

le voyageur imprudentTitre : Le voyageur imprudent

Auteur : Barjavel

Editeur : Le livre de poche

Année : [1958] 1970

318 pages

L’histoire : Lors de la débâcle de 1940, Pierre Saint-Menoux rencontre le physicien et chimiste Noël Essaillon. Celui-ci propose à Saint-Menoux des pilules qui permettent d’échapper à l’emprise du temps. Saint-Menoux est tout d’abord perplexe mais les ayant expérimenté il finit par être convaincu. La noëlite, la substance permettant d’échapper au temps, va recouvrir un scaphandre avec lequel Saint-Menoux va explorer les futur et le passé. Mais sous l’euphorie des possibilités offertes par les voyages, Saint-Menoux va commencer à être imprudent.

Ce que j’en pense : Barjavel est une sorte de précurseur dans la SF française. Avec Ravage, il explore une société détruite après la disparition de l’électricité. Ici avec le Voyageur imprudent, il s’attaque au voyage dans le temps. Il n’y a aucune base scientifique pour justifier la possibilité d’un voyage dans le temps. Au contraire j’ai eu l’impression que Barjavel nous servait un galimatias physico-ésotérique plutôt indigeste.

Les voyages dans l’avenir permettent à Saint-Menoux de découvrir une humanité modifiée à l’extrême. Chaque être humain possède une fonction et le corps s’est modifié pour exercer cette fonction. De plus il ne semble plus y avoir d’individualité. Les êtres humains ne fonctionnent que pour assurer la survie de l’humanité. Donc les humains n’ont pas un avenir franchement enthousiasmant. Avec ses voyages dans le passé, Saint-Menoux va avoir tendance à le modifier, ce qui aura des conséquences plus ou moins importantes dans le présent jusqu’à ce que l’on arrive au paradoxe temporel.

Les personnages de Barjavel m’ont moyennement emballé. Sain-Menoux et Essaillon sont des scientifiques qui ne voient le monde qu’à travers des expérimentations. Et par leur attitude ils ne font pas mentir « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme« . Le seul personnage féminin, Annette, fille d’Essaillon, est une potiche qui a le droit d’aller dans le passé chercher des victuailles car la pénurie sévit. Elle n’a qu’un bref moment de gloire quand elle va chercher Saint-Menoux bloqué dans le passé.

Barjavel, avec Le voyageur imprudent, offre un roman assez inégal. Il y a des idées qui peuvent amener à une réflexion mais il est tellement commun quand il décrit la société du futur, société qui a de lourds accents communistes.

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52 semaines

Idée 130 : un voyage dans le temps

4 réflexions sur “Le voyageur imprudent, Barjavel

  1. Mince. Je l’ai trouvé d’occasion il y a peu, en me disant qu’avec Barjavel on n’était pas à l’abri d’une bonne surprise. Je suis un peu moins motivé d’un coup… ^^’

    • Le problème avec Barjavel c’est que c’est plutôt inégal. Dans un même roman le bon peut côtoyer le moins bon.
      C’est sûr que d’autres auteurs ont été plus percutants avec ces histoires de voyage dans le temps.

    • Il faut du temps pour arriver au voyage dans le temps. Et ce n’est qu’à la fin du roman que l’on comprend le sens du titre mais j’ai trouvé que cela était presque trop tard.

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