Une porte sur l’été, Robert Heinlein

une porte sur l'étéTitre : Une porte sur l’été

Auteur : Robert Heinlein

Editeur : J’ai Lu

Année : [1957] 1987

240 pages

L’histoire : 1970. Daniel Davis s’aperçoit que sa fiancée et son meilleur ami ont comploté pour l’évincer de son usine de fabrication de robots. Déçu il comprend qu’il na plus rien à faire à cette époque et il décide de procéder à une hibernation artificielle pour attendre l’an 200. En 200 il va découvrir qu’un Daniel Davis a déposé des brevets permettant à des procédés usuels de fonctionner. Interloqué il va chercher un moyen pour revenir dans le passé pour découvrir qui est ce Daniel Davis.

Ce que j’en pense : Robert Heinlein est un auteur de SF avec qui j’ai parfois du mal à être en accord. Autant En terre étrangère visait les défauts humains avec une grande acuité, autant « Starship Troopers » avec sa SF militariste et conservatrice m’a dégoûté.

Ici avec Une porte sur l’été, je suis entre les deux. C’est sûr que le roman remplit son rôle n matière de distraction avec le voyage dans le temps. On a droit à deux voyages par deux moyens : par le sommeil et par la machine.

Mais le personnage de Davis devient assez rapidement agaçant. C’est « le » Génie, personne ne peut le comprendre. Il tombe des nues quand il comprend qu’on l’a arnaqué. Il est même paradoxal. Lorsqu’il découvre l’an 2000, c’est une époque qui ne fait pas trop envie : surpopulation, pollution, capitalisme exacerbé. Mais Davis préfère 2000 à 1970 juste parce que c’est l’an 2000. Voilà un raisonnement qui m’a surpris.

A cela il faut ajouter une vision de la femme plutôt machiste. La femme ne peut être qu’une secrétaire et si elle fait preuve d’un peu d’ambition, ça devient une intrigante, surtout si elle essaie de jouer de se charmes.

« Belle était grasse, stridente, minaudière. Il était visible qu’elle considérait son corps comme son atout principal. Son négligé à fermetures Eclair électrostatiques, qui la découvrait infiniment trop, soulignait cruellement son aspect de femelle suralimentée et sédentaire. » Heinlein a quand même une façon bien particulière de rappeler que le capital beauté n’est pas éternel.

Donc Une porte sur l’été est un roman sur le voyage dans le temps intéressant quand il s’agit de ce thème. Mais quand il y a des réflexions sexistes (qui apparaissent comme déplacées aujourd’hui) et plus conservatrices, j’ai nettement moins adhéré.

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