Titre : Jour J, tome 2 : Paris, secteur soviétique
Scénario : Fred Duval et Jean-Pierre Pécau
Dessin : Gaël Séjourné
Editeur : Delcourt
Année : 2010
Note : 14/20
L’histoire : Le débarquement en Normandie de 1944 a été un cuisant échec. Les armées alliées s’enlisent en France. Pendant ce temps l’Armée Rouge progresse jusqu’au Rhin et a l’opportunité de libérer Paris. Après la capitulation allemande, Paris est divisée en deux parties. Quelques années plus tard les espions des deux blocs s’y affrontent.
Ce que j’en pense : Deuxième volet de la série Jour J, ce volume m’a semblé plus abouti que le précédent. Le point de divergence et ses conséquences est bien plus ambitieux. On se retrouve avec un Paris coupé en deux secteurs comme Berlin avait pu l’être. Mais en plus d’une ville qui est coupée en deux c’est aussi une population et son lot de personnages célèbres qui l’est. Du côté soviétique il y a Sartre et le docteur Petiot, chez les Occidentaux il y a Camus en journaliste au Monde.
A côté des changements de la grande histoire, il y a la petite histoire qui permet de se balader dans ce Paris. Les scénaristes remettent au goût du jour une histoire de tueur en série à la Jack l’Éventreur. Pour enquêter il y a un policier français difficilement classable : policier le jour, gigolo la nuit et espion à ses heurs perdues. Comme dans tous les récits durant la Guerre froide, ce héros se fait bringuebaler dans tous les sens sans savoir à qui se fier, sans trop savoir ce que l’on veut de lui.
En mêlant intrigue policière et coups tordus d’espions j’ai beaucoup plus apprécié cet album. J’espère que le suivant continuera sur cette lancée.