Dawa, Julien Suaudeau

dawaTitre : Dawa

Auteur : Julien Suaudeau

Editeur : Robert Laffont

Année : 2014

492 pages

L’histoire : Un universitaire issu de la seconde génération de l’immigration décide de frapper la France en organisant des attentats car il considère que les musulmans sont déconsidérés dans le pays. Un flic dont la famille a été massacrée pendant la Guerre d’Algérie veut venger la mort de celle-ci en retrouvant l’auteur de la tuerie qui n’est que le père de l’universitaire.

Ce que j’en pense : Encore une fois j’ai reçu ce roman dans le cadre d’un Masse Critique privilégié, roman au titre énigmatique pour qui ne maitriserait pas le parler des banlieues.

Dawa c’est l’appel aux musulmans mais c’est aussi le foutoir. Dawa c’est bien ce qui règne dans cette France au bord de l’implosion. Les hommes politiques sont impuissants, la police et les services de renseignements se font la guerre. Les CRS peinent à maintenir l’ordre dans les banlieues. Les jeunes issus des banlieues n’ont pas d’espérances et leur avenir s’arrête aux limites du périphériques.

Julien Suaudeau met en scène une galerie de personnages devant recouvrir tous les aspects de la société. Dans la présentation on faisait allusion à Balzac. Pourquoi pas? Mais à la lecture on se rend compte que cela était présomptueux. C’est malheureux à dire mais j’ai trouvé les personnages très clichés, surtout ceux des jeunes. Bien que devant représenter une réalité, ils cumulaient trop de stéréotypes pour être réalistes. Par moment j’avais l’impression de me trouver dans un mauvais reportage de TF1. Du côté des représentants des institutions, c’était le même constat. Les flics n’arrivent pas à sortir du schéma « trop de travail donc fin du couple. Les politiques en place sont insipides, ce sont leurs conseillers qui ont le plus grand rôle.

Le romans se situe dans un contexte d’élections municipales ce qui fait écho à l’actualité. Ce fait donne le sentiment d’avoir plus à faire à une œuvre journalistique qu’à une œuvre littéraire. Peut-être en raison d’une volonté de s’ancrer dans une réalité datée, Dawa n’acquièrera pas le caractère intemporel des œuvres de Balzac.

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