L’Atlantide, Pierre Benoit

l'atlantideTitre : L’Atlantide
Auteur : Pierre Benoit
Édition : Le Livre de poche
Année : [1920] 1966
240 pages

L’histoire : Le capitaine de Saint-Avit soupçonné d’avoir tuer le capitaine Morhange est nommé commandant d’un poste en plein Sahara. Il y retrouve un camarade de promotion, le lieutenant Ferrières.
Saint-Avit va révéler jour après jour les circonstances dans lesquelles Morhange a trouvé la mort.

Ce que j’en pense : Roman publié après la Première guerre mondiale, dans une France qui avait besoin d’oublier, l’Atlantide a eu un grand succès.

Lorsque l’on commence le roman, ça sent la poussière. Poussière du désert, poussière du style. Car Pierre Benoit nous livre un récit oscillant entre réalité et légende, un récit qui est parsemé de références littéraires, théologiques, philosophiques qui vont de l’Antiquité à la fin du XIX° siècle. Ces références donnent un côté suranné au roman et une atmosphère d’érudition.

Il ne faut pas s’attendre à des évènements fracassants dans ce roman. Ce n’est pas le suspense qui fait le roman mais plutôt l’atmosphère, l’ambiance de mystère, d’exotisme, d’érotisme. Car le personnage d’Antinéa, le personnage qui rend l’Atlantide, fait tourner la tête de tous les hommes qui arrivent jusqu’à son royaume, que ce soit par sa beauté fatale ou son intelligence. Descendante de Neptune, Antinéa a décidé de venger les femmes bafouées par les hommes. Elle séduit ceux qui arrivent jusqu’à elle, s’en lasse puis les momifie dans un métal précieux.

C’est une lecture qui m’a fait penser à un certain cinéma où l’on privilégie l’extraordinaire par rapport au réalisme.

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