Conan, Robert E. Howard

conanTitre : Conan

Auteur : Robert E. Howard

Editeur : Milady

Année : 2011

506 pages

L’histoire : Conan est un Cimmérien, un barbare venant des provinces du Nord. Il roule sa bosse en tant que voleur, pirate, chef de clan, capitaine de la garde d’un roi, coureur des bois à la recherche de richesses et de trésors. Sur son chemin il va trouver des sorciers, des créatures monstrueuses, des barbares plus bestiaux que lui qu’il n’hésitera pas à trucider.

Ce que j’en pense : A l’occasion du remake de Conan en 2011 par Marcus Nispel avec Jason Momoa, Milady a édité ce recueil des meilleures nouvelles de Conan, ce qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur le personnage.

Conan est un personnage forgé pour l’aventure et le combat. « C’était presque un géant par la taille; ses muscles saillaient nettement sous sa peau tannée par le soleil. »

Contrairement aux hommes civilisés, Conan n’a peur de rien et il est quasiment inarrêtable dans le combat.  » Le Cimmérien était un éclair d’acier aveuglant sans cesse en mouvement: les lances étaient déviées par sa cuirasse ou ne rencontraient que le vide. Son épée avait entonnée son chant de mort.. La folie guerrière de sa race l’avait envahi et une brume rouge de fureur démentielle flottait devant ses yeux embrasés! Il fendait des crânes en deux, fracassait des entrailles, et il transforma la scène en abattoir, jonchant le pont d’une horrible moisson de cervelle et de sang.« 

Car avec Conan on se retrouve dans un monde violent, où la folie ne traine jamais loin, Conan apparaitrait à certains moments comme un enfant de chœur. Conan est un personnage assez sombre, qui ne croit pas en grand chose : il sait qu’il n’a pas grand chose à attendre de ses dieux et surtout du premier d’entre eux Crom ; qui est toujours en mouvement, sans attache, motivé par le gain à première vue mais c’est plutôt le plaisir de tuer qui l’anime.

Robert E. Howard peut avoir un style un peu lourd, presque grandiloquent, cela se retrouve surtout dans les descriptions. Le défaut de Conan, c’est son caractère originel : c’est d’être un personnage de pulp. Publié sous forme de nouvelle, il n’évolue quasiment pas. Chaque nouvelle pourrait être vue comme unique car on y retrouve toujours les mêmes éléments.

Si on accepte de se retrouver dans un monde de barbares, violent, sanglant et pessimiste, je crois que Conan, encore peu connu à l’écrit, peut plaire à ceux qui apprécient la fantasy.

« La barbarie est l’état naturel de l’humanité. La civilisation n’est pas naturelle. Elle résulte simplement d’un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.« 

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2 réflexions sur “Conan, Robert E. Howard

  1. Ça permet surtout de s’apercevoir que Conan n’est pas un barbare taciturne sans cervelle et en slip… 😉
    Au moins, on voit le « vrai » Conan, hédoniste et nihiliste.

    J’ai assez l’écriture d’Howard, il est capable de certaines fulgurances épiques tout à fait impressionnantes !

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