Légende, David Gemmell

Titre : Légende (Legend)

Auteur : David Gemmell

Editeur : Bragelonne

Année : [1984] 2010

355 pages

Note : 16/20

L’histoire : Ulric, roi-général des Nadirs, menace l’Empire Drenaï. Son armée forte de cinq cents mile guerriers va arriver face à Dros Delnoch, forteresse à la frontière drenaï. Sa garnison de dix mille hommes composée en majorité de paysans semble bien faible pour s’opposer à la gigantesque armée nadire. Le Comte Delmar, chef de la garnison, fait appel à un de ses anciens amis, Druss le Capitaine à la Hache pour venir l’aider à défendre Dros Delnoch.

Ce que j’en pense : Légende n’est ni plus ni moins qu’une version Heroic Fantasy de la bataille des Thermopyles. Mais attention je n’ai pas dit que ça ne valait pas le coup. Au contraire j’ai apprécié . Il y  a bien sûr la classique histoire d’amour entre un homme qui devient un héros malgré lui et par amour, et la femme élevée comme une guerrière et qui a du mal à faire part de ses sentiments. Il y a le chef de la garnison que personne n’aime mais qui en s’entrainant avec ses hommes arrive à se faire apprécier d’eux. Il y a le grand méchant, impitoyable avec ses ennemis lorsqu’ils le forcent à combattre mais malin pour savoir réunir de nombreuses tribus sous un même étendard.

Mais le plus important, le plus intéressant est Druss la légende. Celui qui n’a jamais perdu un combat, celui qui a manié Snaga sa hache pendant quarante années. Celui qui est un vieillard usé et qui profite de cette bataille pour défier la Mort de venir le chercher. Parce que même si c’est une brute qui aura massacré toute sa vie, c’est un homme qui va utiliser l’aura de son image pour redonner du courage à une forteresse. Il le fera même s’il doit bousiller son genou, son épaule, son dos déjà mal en point, même s’il doit perdre la vie.

Tous les personnages vont faire une défense désespérée de la forteresse, beaucoup vont mourir avec courage mais c’est avec tristesse que je les ai vus disparaitre. Car même si certains personnages sont peu développés je m’y suis vite attaché.

Certains trouveront peut être un peu court ce roman de fantasy qui ne fait pas partie d’un cycle de quinze romans mais j’ai apprécié.

Dans le texte : « Un homme a besoin de beaucoup de choses pour supporter la vie. Une bonne épouse. des fis et des filles. Des camarades. De la chaleur. De la nourriture et un abri. Mais par dessus tout, il a besoin de savoir qu’il est un homme.

Et qu’est ce qu’un homme? C’est quelqu’un qui se relève quand la vie l’a flanqué par terre . C’est quelqu’un qui lève le poing vers le ciel quand une tempête a ruiné ses récoltes – et replante de nouveau. Et encore. Un homme n’est jamais complètement brisé par les méchants coups du sort.

Peut être que cet homme ne sera jamais un vainqueur. Mais quand il se voit dans un miroir, il peut être fier de ce qu’il voit. Il peut être tout en bas de l’échelle sociale : un paysan, un serf ou déshérité. Mais il est invincible.« 

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